MOI PRESIDENT - Les relations sont particulièrement mauvaises entre Emmanuel Macron et son prédécesseur à l’Elysée.
En public les relations sont plutôt froides. En privé, c’est carrément polaire. D’après le JDD, l’exaspération est désormais à son comble entre Emmanuel Macron et son prédécesseur François Hollande. Et si, en public, Emmanuel Macron se retient – c’est à coup de "présidence bavarde" qu’il a ainsi qualifié le quinquennat de son prédécesseur dimanche dernier sur TF1, en privé désormais, il se lâche : "Il affecte le plus souverain mépris pour celui qu’il qualifie désormais de ‘zigoto’", écrit le Journal du dimanche.
Emmanuel Macron n’a "jamais nourri une réelle estime" pour son prédécesseur, note le journal. "Dès ses premières semaines comme secrétaire général adjoint de l’Elysée, il émettait déjà des doutes quant à la méthode de gouvernance de celui qui était alors son patron." Mais désormais, il prend carrément ses distances. Et il se veut un contre-modèle. "Ca, Hollande l’a déjà fait 15 fois, ça ne marche jamais", dirait-il régulièrement à ses proches.
Poudre de perlimpinpin et galimatias
La semaine passée a peut être fait monter les tensions d’un cran. Lundi, François Hollande a pris la parole, lors d’une conférence à Séoul, pour lancer une adresse à son successeur, mettant en garde contre "une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou les classes moyennes" dans une claire allusion au premier budget du quinquennat Macron actuellement examiné à l'Assemblée. Une façon de faire qu’Emmanuel Macron a déploré. Tout comme il déplore de voir tous les socialistes défiler dans le bureau de l’ancien président, avant le prochain congrès du PS.
Des Hollandais qui ont en plus sorti les dents cette semaine dans les médias pour défendre leur poulain. Comme l'ancien ministre PS Michel Sapin qui a affirmé vendredi, qu'"il faut de l'élégance en politique surtout quand comme Emmanuel Macron on doit beaucoup à son prédécesseur. Avant lui, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait ironisé jeudi sur un François Hollande qui ne "renoncera jamais" à "commenter l'actualité". Le Premier ministre Édouard Philippe a lui déploré "les critiques acerbes et acides" de l'ex-chef de l'Etat, qu'il a renvoyé à plus d'"humilité".
Reste la vraie question : après "poudre de perlimpinpin", "croquignolesque" ou "galimatias", voici désormais le "zigoto". C'est désormais une tendance : Emmanuel macron a le talent de tenter de remettre au goût du jour un vocabulaire un petit peu... désuet.