Quand les jeunes de l’UMP et du FN réveillonnent ensemble

Publié le 2 janvier 2015 à 18h28
Quand les jeunes de l’UMP et du FN réveillonnent ensemble

BONNE ANNÉE – Un réveillon de la Saint-Sylvestre, révélé par Marianne, rassemblant jeunes UMP et jeunes frontistes fait des remous. Et repose l'éternelle question d'un rapprochement entre les deux partis.

Alors que l’UMP prend grand soin de se tenir à distance d’une alliance avec le FN, voulue par les sympathisants des deux camps , certains militants du parti de Nicolas Sarkozy opèrent des rapprochements qui provoquent des remous. Dernier exemple en date ? Cette soirée du Nouvel an où plusieurs responsables des jeunes de l'UMP et du FN ont fêté ensemble le passage en 2015. Une soirée révélée par Marianne ce vendredi 2 janvier.

La soirée était organisée chez une certaine " Kelly Efenji ", jeune militante frontiste. Elle a posté sur Facebook, de façon publique, des photos où on l’aperçoit Pierre Gentillet, Maxime Duvauchelle et Alexandre Moustafa, respectivement le président des Jeunes de la droite populaire – un courant de l’UMP – et deux conseillers nationaux de l’UMP. Ont également été de la partie Jordan Bardella, responsable FN de Seine-Saint-Denis et… Florian Philippot, le vice-président du Front national, en guest star.

Des photos vite retirées

Face au tollé provoqué par les photos, celles-ci ont rapidement été supprimées des différents réseaux sociaux où elles avaient été partagées. Mais un brin trop tard. Plusieurs captures d'écran ont été faites.

Contacté par Marianne , Stéphane Tiki, le président des Jeunes UMP, condamne fermement cette soirée commune : "Nous on a toujours dénoncé l’alliance entre l’UMP et le Front national". Cependant, "on va leur parler, on va discuter avec eux, qu’ils nous expliquent pourquoi cette soirée. Si ce n’est pas quelque chose d’anodin. Dans les statuts, l’alliance entre les jeunes de l’UMP et du Front national provoque une exclusion." Malgré nos recherches sur le site des Jeunes UMP , peu actualisé, metronews n'a pas trouvé cette clause.

"Je fréquente qui je veux"

Joint par Le Lab d'Europe1.fr , Pierre Gentillet se défend : "C'est un non-événement. J'ai le droit de fréquenter qui je veux, de traîner avec qui je veux. D'ailleurs, je ne traîne pas avec eux, j'ai simplement eu la chance d'être invité à cette soirée et comme j'habite à deux rues… Je n'y suis pas allé par proximité idéologique. Ce n'était pas une réunion du Front."

Sur Twitter, Thierry Mariani, le co-fondateur du courant, fait dans la contre-attaque et assure qu'il y avait des jeunes de tout bord à cette soirée. Y compris à gauche. 


La rédaction de TF1info

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