Reconnaissance du rôle de l'Etat dans l'affaire Audin : pour Marine Le Pen, "Macron commet un acte de division"

Publié le 13 septembre 2018 à 14h46
Reconnaissance du rôle de l'Etat dans l'affaire Audin : pour Marine Le Pen, "Macron commet un acte de division"

RÉACTION - Alors qu'Emmanuel Macron va reconnaître ce jeudi que Maurice Audin, mathématicien communiste disparu en 1957, est "mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France", Marine Le Pen est montée au créneau pour dénoncer "un acte de division".

Le cas de Maurice Audin est symbolique et la décision d'Emmanuel Macron ô combien porteuse de sens : le chef de l'Etat va reconnaître ce jeudi que ce mathématicien communiste disparu en 1957 est "mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France". En agissant de la sorte, le chef de l'Etat reconnaît que les militaires français ont commis des actes de torture durant la Guerre d’Algérie. 

Des propos qui ont fait réagir ce jeudi Marie Le Pen. La présidente du Rassemblement national (ex-Front national) a déclaré lors du Talk du Figaro : "Maurice Audin a caché des terroristes du FLN qui ont commis des attentats. Macron commet un acte de division, en pensant flatter les communistes". "Quel est l’intérêt pour le président de la République de rouvrir des blessures, en évoquant le cas de Maurice Audin ? Il souhaite surfer sur la division des Français, au lieu de les réunir dans un projet", a ajouté la finaliste de la présidentielle de 2017.

Qui était Maurice Audin ?Source : Sujet JT LCI
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L'ancien président du FN (devenu RN en juin), Jean-Marie Le Pen, qui a combattu dans un régiment de parachutistes en 1956-1957 en Algérie, ancien territoire français devenu indépendant en 1962, avait déclaré en février sur RTL qu'il aurait "sans doute" pratiqué la torture en Algérie si on le lui avait demandé, et ce par "devoir".

"Les consignes qui étaient données étaient d'éradiquer à n'importe quel prix la menace terrible que faisait peser le terrorisme, qui a fait des centaines de morts, de blessés et de mutilés, dont personne ne parle", avait expliqué le cofondateur du FN, évincé par sa fille Marine Le Pen à la tête du parti.


La rédaction de TF1info

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