Baisse des emplois aidés : "Si les écoles n’ouvrent pas, c’est la responsabilité des maires" prévient Castaner sur LCI

Publié le 1 septembre 2017 à 9h45, mis à jour le 1 septembre 2017 à 9h53
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Source : Sujet JT LCI

ÉDUCATION - Alors que de nombreuses écoles pourraient rester fermées lundi prochain pour la rentrée scolaire en raison de la baisse du nombre d'emplois aidés, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a affirmé ce vendredi matin sur LCI que c'était aux maires de prendre leurs responsabilités.

En 2017, les collectivités locales ont bénéficié d'une enveloppe de 310.000 emplois aidés, contre 459.000 en 2016. Le budget pour 2017 prévoyait initialement 280.000 nouveaux contrats pour l'année, mais les deux-tiers ont été consommés dès le premier semestre. Pour y remédier, le gouvernement a déjà accordé une rallonge de plusieurs millions d'euros pour augmenter le nombre de ces contrats financés en partie par l'Etat. 

Mais à quelques jours de la rentrée scolaire, cela ne semble pas suffisant. De nombreuses écoles, à La Réunion et en Normandie, ont ainsi déjà dû repousser la date de la reprise des cours, faute de personnel suffisant pour encadrer les enfants. Et il y a fort à parier que lundi prochain, d'autres établissement suivront pour le jour officiel de la cette rentrée 2017.

Si les écoles n'ouvrent pas, c'est la responsabilité des maires"
Christophe Castaner

Une situation que n'accepte pas Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement. "Si elles n’ouvrent pas, c’est la responsabilité des maires. J’étais maire, il y a un mois encore, à Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence. La loi de finance votée par le gouvernement précédent prévoyait 280.000 emplois aidés. Nous les avons portés à 320.000 (en réalité 310.000, ndlr)" a-t-il expliqué ce vendredi sur LCI. "Et qu’aucun maire ne vienne me dire, à moi, qui connaît bien ce métier-là, cet engagement-là, qu’il ne savait pas, parce que la loi de finance, elle, a été votée en décembre de l’année dernière. Nous savions tous qu’il y avait moins d’emplois aidés cette année, le gouvernement les a augmentés. Donc l’irresponsabilité des maires, qui n’ont pas prévu la rentrée scolaire, ne doit pas porter sur l’action qui a créé des emplois aidés en faveur de nos territoires et de celles et ceux qui aujourd’hui en bénéficient."

Alors qu'Emmanuel Macron estime que ces emplois aidés sont des subventions déguisées pour les collectivités, Christophe Castaner lui a donné raison. "Ces emplois aidés ont remplacé des emplois de titulaires dans la fonction publique. C’est la vérité, je l’ai utilisée comme maire. Et surtout la difficulté, c’est qu’au bout du deuxième renouvellement, nous n’avons pas gardé et nous ne gardions pas celles et ceux qui avaient fait ces services dans nos écoles. Parce qu’on les virait pour en prendre d’autres."

L'interview intégrale de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernementSource : L'Invité Politique
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Une délégation de maires reçue ce vendredi par plusieurs ministres

Ce vendredi, une délégation de maires conduite par François Baroin, président de l'Association des maires de France, sera reçue par Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des Territoires ; Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale pour aborder le sujet.


Justine FAURE

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