SYMPHONIE - Pour accompagner sa marche sur l’esplanade du Louvre, Emmanuel Macron a choisi l’Ode à la joie, l’hymne officiel de l’Union européenne depuis 1985. Un choix très vite critiqué par le Front national.
C’est une longue entrée dont les Français se souviendront probablement. Emmanuel Macron a marché pendant près de cinq minutes dimanche soir pour rejoindre la scène sur laquelle il devait prononcer son premier discours de victoire, devant des milliers de spectateurs, sur l'espalanade du Louvre.
Pour rendre ce moment encore plus historique, le nouveau président français a choisi un hymne symbolique : l’Hymne - ou Ode - à la joie de Beethoven, l’hymne officiel de l’Union européenne. Un choix très vite critiqué par le Front national, qui y voit une soumission de la France à l'Union européenne.
1er acte de Macron : tuer la Marseillaise et enrôler la France éternelle, le Louvre, dans l'Europe fédérale et son "hymne". Résistons. — Florian Philippot (@f_philippot) 7 mai 2017
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a critiqué le choix du nouveau président dans un tweet à charge contre l’Union européenne. Sur TF1, Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche !, l'a justifié en expliquant que "l’Europe a tellement été caricaturée dans ces débats (présidentiels), qu’elle méritait un peu de reconnaissance". La Marseillaise a d'ailleurs était jouée quelques minutes plus tard lorsqu'Emannuel Macron est monté sur scène.
En 2014, le FN boycottait déjà l'hymne européen
En juillet 2014 à Strasbourg, plusieurs députés européens du Front national, dont Florian Philippot, avaient boycotté l’hymne européen en restant assis au moment où ce dernier était joué comme lors de chaque première session au Parlement européen. Les députés britanniques eurosceptiques avaient même été plus loin en tournant le dos lorsque l’hymne était joué.
Pour rappel, L'Ode à la joie de Beethoven est devenu dès 1972 l'hymne du Conseil de l'Europe. Treize ans plus tard, en 1985, il deviendra l'hymne officiel de l'Union européenne. François Mittérand l'avait d'ailleurs joué lors son investiture présidentielle en mai 1981 au Panthéon.