Sans "mot d'excuses", Nadine Morano est privée de régionales

Publié le 7 octobre 2015 à 19h20
Sans "mot d'excuses", Nadine Morano est privée de régionales

DISCIPLINE INTERNE – Nadine Morano est fixée sur son sort : elle a été exclue mercredi soir des prochaines élections régionales. Sa tête de liste en Meurthe-et-Moselle vient de lui être retirée suite à ses propos, répétés et maintenus contre vents et marées, sur la "race blanche".

La soirée a tourné court chez Les Républicains. Quelques minutes seulement après l'ouverture des débats, la Commission nationale d'investiture (CNI) a décidé, mercredi, d'exclure Nadine Morano des prochaines élections régionales. Celle qui se voit privée de la tête de liste départementale en Meurthe-et-Moselle, a été mise sur la touche à l'unanimité, moins trois abstentions. Mais, les dés étaient déjà jetés. Malgré la demande formulée par Nicolas Sarkozy en personne, l'eurodéputée au coeur de la tourmente depuis ses propos sur la France "pays de race blanche", n'a pas produit la lettre d'excuse réclamée. "La comédie, c'est fini", aurait même déclaré l'ancien chef de l'Etat avant l'ouverture de la réunion. Valérie Debord a été choisie pour remplacer la fautive en vue du scrutin du mois de décembre. Contactée par metronews dans la soirée, cette dernière s'est, pour l'heure, refusée à tout commentaire.

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Dans sa marche solitaire, Nadine Morano, qui a passé la journée au Parlement européen et qui, ces derniers jours, a plusieurs fois réitéré ses propos polémiques, a toutefois pu se targuer de quelques soutiens. A commencer par celui de de l'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé,  qui avait volé à son secours mardi face à Nicolas Sarkozy en rappelant à ce dernier ses propres "dérapages" verbaux. A l'aile droite des Républicains, où l'on dénonçait le "lynchage" de l'ancienne ministre, l'hypothèse d'une sanction n'était pas accueillie avec un grand enthousiasme. Bref, hormis quelques responsables qui sont allés jusqu'à réclamer l'exclusion de Nadine Morano , la grande majorité de l'état-major des Républicains se serait bien accommodée d'un simple mea culpa. Qui n'est donc pas venu.


Vincent MICHELON

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