Sarkozy : tout comprendre à l'affaire des pénalités réglées par l'UMP

Publié le 1 avril 2015 à 14h00
Sarkozy : tout comprendre à l'affaire des pénalités réglées par l'UMP

JUSTICE - Mercredi 1er avril, Nicolas Sarkozy a été placé sous le statut de témoin assisté dans le cadre remboursement des pénalités exigées dans le cadre du dépassement des frais de la campagne présidentielle de 2012. En trois points, metronews revient sur les détails de cette affaire qui embarrasse le président de l'UMP.

Nicolas Sarkozy a été placé sous le statut de témoin assisté, ce mercredi, dans le cadre du rejet des comptes de la campagne présidentielle de 2012. Ce dépassement avait donné lieu à une amende devant être réglé par le candidat Sarkozy, mais dont l'UMP s'était acquittée, révélait le JDD en 2013. A son arrivée à la tête du parti en fin d'année dernière, l'ancien chef de l'Etat avait alors remboursé son parti. Parallèlement, les services fiscaux et la justice enquêtent sur ces mouvements. En trois temps, metronews fait le point sur cette affaire.

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La (trop) chère campagne de 2012
Lors de la dernière campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a dépassé le plafond de 22 millions d'euros autorisé par la loi. En conséquence, ses comptes ont été rejetés en décembre 2012 . Résultat : le Trésor public réclame à l'ex-chef de l'Etat le remboursement d'une avance forfaitaire de 153.000 euros tandis qu'une amende de 363.615 euros lui a aussi été adressée, l'équivalent du montant du dépassement.

Qui doit payer ?
En novembre 2013, toutes les sommes sont payées, mais par... l'UMP. Selon le JDD, le mouvement de fond est repéré et intrigue la direction des Finances publiques d'île-de-France. Celle-ci interroge le patron du Fisc, à Bercy. Une note (secrète) est exigée : pour les fonctionnaires du ministère des Finances, le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy est légal. Mais pas aux yeux du procureur de Paris qui lance une enquête pour "abus de confiance", le 2 juillet dernier. Des investigations qui ont débouché ce mercredi sur le placement de l'ancien président de la République sous le statut de témoin assisté.

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Volte-face de Sarkozy
Finalement, Nicolas Sarkozy avait donc décidé de rembourser l'UMP de l'amende payée un an plus tôt. "J'ai décidé d'assumer personnellement la charge financière de cette pénalité en vous faisant parvenir un chèque d'un montant de 363.615 euros, qui met la formation politique que je préside à l'abri de toutes contestations", a écrit l'ex-président de la République dans une lettre citée par Europe 1  au mois de décembre dernier.

L'affaire a alors pris un tour politique. Au sein de l'UMP, plusieurs personnalités n'avaient pas apprécié la prise en charge de la pénalité par le parti. Même s'il conteste cette version, François Fillon est accusé d'avoir rencontré Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l'Elysée pour lui demander de faire en sorte que la justice "tape fort et vite" sur ce dossier. "C'est de l'abus de bien social, c'est une faute personnelle, l'UMP n'avait pas à payer", aurait-il lancé le 24 juin 2014 au bras droit de François Hollande lors d'un déjeuner devenu polémique.

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La rédaction de TF1info

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