EMPLOI - Alors que les statistiques mensuelles publiées ce mardi affichent une baisse du chômage de catégorie A, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué, sur LCI, que l'objectif des 7% de chômeurs à la fin du quinquennat est "raisonnable".
Depuis qu'il a été élu, Emmanuel Macron a pris soin d'éviter de s'engager formellement, comme l'a fait à son détriment son prédécesseur François Hollande, sur une "inversion durable de la courbe du chômage". Pour autant, la multiplication des signes d'une embellie sur le front de la croissance pousse son gouvernement à s'enhardir sur le sujet.
Dernière en date, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, invitée de "24 Heures Pujadas", sur LCI, mardi soir. Interrogée sur les statistiques du chômage portant sur le mois de septembre publiées quelques heures plus tôt - 64.800 demandeurs d'emplois en moins en catégorie A (sans activité) en septembre, tandis que l'emploi précaire augmente nettement -, la ministre n'a pas souhaité commenter l'évolution mensuelle, qu'elle juge peu fiable, mais elle s'est montrée plus disserte sur les objectifs à l'échelle du quinquennat.
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Optimisme
Durant sa campagne, tout en restant prudent sur le sujet, Emmanuel Macron avait estimé possible d'atteindre 7% de demandeurs d'emplois d'ici à la fin du quinquennat, contre 9.5% actuellement.
Interrogée sur ce vrai-faux objectif, Muriel Pénicaud a estimé mardi que "si toutes les mesures structurelles que l'on prend font leur plein effet, et elles le feront, l'objectif de 7% est envisageable, ce qui serait historique". L'enjeu, dans les rangs du gouvernement, serait donc de réduire d'un million le nombre de chômeurs d'ici à 2022. "C'est l'ordre de grandeur", confirme-t-elle encore. Un objectif qui rappelle a promesse, lancée il y a quatre ans, du patron du Medef Pierre Gattaz, qui souhaitait créer "un million d'emplois"... A l'horizon 2017.
Pour autant, explique la ministre, ce succès statistique reposera sur "la poursuite des réformes structurelles". Après les ordonnances sur le Code du travail cet été, le gouvernement va notamment s'atteler aux réformes de l'assurance-chômage, de la formation et de l'apprentissage. La semaine dernière, un autre ministre, Benjamin Griveaux, s'était laissé aller à promettre sur LCI une "inversion de la courbe du chômage" durant ce quinquennat, reprenant mot pour mot la promesse risquée du quinquennat de François Hollande.