FRITURE - La députée Marion Maréchal-Le Pen n'a guère apprécié les propos de Robert Ménard ce samedi qui refuse que son mouvement soit un "marchepied" pour quiconque, y compris le FN. Du coup, elle a écourté sa présence au rassemblement "Les Rendez-vous de Béziers".
Même si Marion Maréchal-Le Pen est partie sans dire un mot pour éviter le clash, la raison de son départ soudain n’est pas passé inaperçue. A la mi-journée, en découvrant les propos de Robert Ménard, elle a décidé d’écourter sa présence à Béziers, où son maire organise un rassemblement de la droite "hors les murs" durant tout le week-end.
La députée avait prévenu : "A la moindre entourloupe, je m'en vais"
"Notre mouvement citoyen, Oz ta droite, ne servira de marchepied à personne", avait ainsi lancé ce samedi matin l’édile biterrois. Pas même au Front national, pouvait-on lire entre les lignes.
Une phrase restée en travers de la gorge de la jeune parlementaire. La veille déjà, elle semblait craindre une déclaration de Robert Ménard. "De toute façon, à la moindre entourloupe, je m’en vais", nous a-t-elle confié ce vendredi soir.
Echange d'amabilités sur Twitter
Ce midi, elle a donc mis sa menace à exécution. Le député FN, Gilbert Collard, a lui aussi déploré ce terme et a répondu au maire de Béziers directement sur Twitter. "Cher Robert Ménard, le seul "marchepied" patriotique vers l'unité et la victoire est Marine Le Pen."
Cher @RobertMenardFR , le seul "marchepied" patriotique vers l'unité et la victoire est Marine Le Pen. — Gilbert Collard (@GilbertCollard) 28 mai 2016
Une façon polie de la part de l'avocat de rappeler tout ce que Robert Ménard doit au FN, qui lui a apporté son soutien au moment de son élection à la mairie de Béziers, en 2014.
Réponse (toujours sur Twitter) de l’ancien président de Reporters sans frontières : "Cher Gilbert Collard, avant l'unité et la victoire, il faut le rassemblement et l'écoute de tous."
Cher @GilbertCollard , avant l'unité et la victoire, il faut le rassemblement et l'écoute de tous. #RdvBeziers https://t.co/4Qb06dW9jE — Robert Ménard (@RobertMenardFR) 28 mai 2016
Si la politesse reste de rigueur, il est peu probable que Robert Ménard et le FN se reparlent de sitôt.
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