Cible présumée d'un attentat, Jean-Luc Mélenchon applaudi à l'Assemblée

Publié le 18 octobre 2017 à 17h21, mis à jour le 18 octobre 2017 à 19h06
Cible présumée d'un attentat, Jean-Luc Mélenchon applaudi à l'Assemblée

STANDING OVATION - Le député et leader de la France insoumise, cible présumée d'un projet d'attentat avec le ministre Christophe Castaner, s'est exprimé ce mercredi à l'Assemblée lors des questions au Gouvernement, affirmant que "le Parlement tout entier peut se sentir visé".

Rares sont les moments où Jean-Luc Mélenchon, député France insoumise des Bouches-du-Rhône, a été unanimement applaudi par un hémicycle tout entier. C'était le cas ce mercredi après-midi, lors des questions au gouvernement. Le député, cible présumée, avec le ministre Christophe Castaner, d'un groupe d'extrème droite, arrêté mardi pour "association de malfaiteurs terroriste".

"Dans la mesure où il s'agit du ministre des Relations avec le Parlement [Christophe Castaner] et d'un président de groupe d'opposition [Jean-Luc Mélenchon], j'estime que le Parlement tout entier peut se sentir visé. Et je crois exprimer le point de vue de tous mes collègues sur tous les bancs lorsque j'adresse à ces énergumènes le message suivant : rien, jamais, aucune menace ne fera jamais céder aucun d'entre nous dans le devoir de représenter la liberté d'expression du peuple français", a déclaré M. Mélenchon, applaudi ensuite par tous les députés, qui se sont levés.

Sa question, adressée au Premier ministre Edouard Philippe, portait sur la réalité de ces menaces. Le chef du gouvernement a confirmé au député qu'il était visé et l'a remercié pour son discours : "Vous vous êtes adressé à la représentation nationale en indiquant que rien ne pourrait faire changer d'avis quiconque ici, et certainement pas les menaces. Je voudrais dire au nom du gouvernement que c'est une superbe - même si elle ne me surprend pas -, c'est une superbe attitude de la représentation nationale qui fait honneur à notre démocratie."

Le leader de la France insoumise a également demandé mercredi la fermeture du local du groupuscule royaliste de l'Action française à Marseille, autour duquel des violences ont éclaté dans le week-end. Mardi, dix personnes gravitant dans la mouvance d'ultra-droite ont été arrêtées, dont certains autour de Marseille, pour "association de malfaiteurs terroristes", ciblant, selon les premiers éléments de l'enquête, migrants, mosquées et hommes politiques. En juin, Logan Alexandre Nisin, un ancien militant de l'Action Française Provence, avait déjà été interpellé.


La rédaction de TF1info

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