Propos sur les élèves musulmans à Béziers : Robert Ménard "ne voulait pas blesser des enfants ou des parents"

Anaïs Condomines
Publié le 12 octobre 2017 à 9h47
Propos sur les élèves musulmans à Béziers : Robert Ménard "ne voulait pas blesser des enfants ou des parents"

MEA CULPA - Invité sur le plateau de LCI ce jeudi 12 octobre, le maire de Béziers Robert Ménard est revenu sur ses propos au sujet des élèves musulmans scolarisés dans sa ville, regrettant certains choix de mots.

Souvenez-vous. C'était en septembre 2016. Sur le plateau de LCI, Robert Ménard, maire de Béziers soutenu par le Front national, revenait sur la démarche polémique mise en place sous son impulsion : celle de ficher les enfants de confession musulmane présents sur les bancs des écoles de sa vie. Il déclarait alors : "Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91% d'enfants musulmans, évidemment que c'est un problème, il y a des seuils de tolérance. Être français, c'est aussi, comme le disait le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr."

Ce jeudi 12 octobre, toujours sur LCI, l'élu héraultais revient sur ses propos et formule ce qui ressemble à un mea culpa. "Des fois, on pousse le trait un peu. On se dit qu'on aurait pu trouver des mots moins agressifs et tout, bien sûr. Il y a des choses que j'ai faites, que je ne referai pas."

J'ai fait des bêtises, j'espère ne pas les refaire
Robert Ménard

Invité à donner un exemple, Robert Ménard poursuit : "Comme chez vous, j'ai eu les pires ennuis depuis et tout ça...", a-t-il expliqué à propos de sa sortie sur les enfants musulmans de sa ville, qui lui a valu, en avril dernier, d'être condamné pour incitation à la haine (il a depuis fait appel). 

Mais pas question de revenir, pour autant, sur le fond de sa pensée. C'est simplement sur la forme que l'ancien journaliste regrette d'y être allé un peu fort : "C'est sur les mots qu'on utilise. Moi, je veux pas blesser les gens. Le problème, c'est que je veux dire les choses sans langue de bois, et en même temps, vous êtes pas à l'abri de blesser quelque un. J'ai pas envie de blesser des enfants ou des parents de ma ville. J'ai pas envie de me cacher derrière les mots. Les mots trompent et ils peuvent vous tromper. Je ne dis pas que j'ai raison tout le temps, je me trompe, je regrette des fois ce que j'ai dit ou ce que j'ai fait. Je referais pas à la mairie ce que j'ai fait depuis trois ans. J'ai appris plein de choses, j'ai fait des bêtises, des fois je les regrette, j'espère ne pas les refaire."


Anaïs Condomines

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