La réforme du code du travail va "aggraver le mal", estime Adrien Quatennens, député France insoumise, sur LCI

Publié le 31 août 2017 à 10h49
La réforme du code du travail va "aggraver le mal", estime Adrien Quatennens, député France insoumise, sur LCI

INVITÉ - Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, a dénoncé ce jeudi matin sur LCI la réforme du code du travail que s'apprête à dévoiler le gouvernement. Il trouve la "philosophie générale" du texte mauvaise, et estime qu'il va "remplacer le chômage de masse par la précarisation des emplois".

Le gouvernement doit dévoiler ce jeudi à midi les ordonnances réformant le code du travail. Invité dans la matinale de LCI ce jeudi matin, le député La France insoumise Adrien Quatennens a dit tout le mal qu'il pensait de ce texte qui selon lui va "aggraver le mal" qu'il est censé soigner. Le député de 27 ans, révélé à la tribune de l'Assemblée nationale cet été, a d'abord fustigé la "philosophie générale" du texte. 

"C’est un texte qui veut que, pour lutter contre le chômage, il faut s’attaquer à un problème qui serait celui de la compétitivité et du coût du travail. C’est prendre le problème par le mauvais côté. Ce n’est pas le droit du travail qui dicte la politique d’embauche, c’est l’activité et les carnets de commande. Et par ailleurs il y a des études très sérieuses, notamment de l’OCDE, qui ont été faites et qui montrent qu’il n’y a pas de corrélation entre la baisse du chômage et le droit des salariés. Or là, on flexibilise, on dit qu'on va aller au plus près du terrain, en vérité on précarise le travail", a déclaré Adrien Quatennens.

S'interroger sur la qualité des emplois

Il a également dénoncé la fusion des instances représentatives du personnel (IRP) "qui fait qu'on contourne ceux qui sont habilités, qui ont une expertise", et les licenciements abusifs pour lesquels le gouvernement veut plafonner les dommages et intérêts, "une mesure grave" selon lui.

"La pente générale de ce projet de loi, finalement, c’est remplacer le chômage de masse par la précarisation de l’emploi", a-t-il ajouté. Il a aussi expliqué qu'il ne fallait pas créer de l'emploi à tout prix. "A un moment donné, on se s’interroge jamais sur la qualité de ce que nous créons. Est-ce que notre projet c’est de finir comme l’Allemagne avec les jobs à un euro ?"


La rédaction de TF1info

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