Pour résoudre la crise en Catalogne, la députée LREM Marie Lebec propose de créer un "En marche" espagnol

Publié le 9 octobre 2017 à 9h20
Pour résoudre la crise en Catalogne, la députée LREM Marie Lebec propose de créer un "En marche" espagnol

AMNÉSIE - Invitée sur LCI ce dimanche, la jeune élue a estimé que la réponse à la crise institutionnelle en Espagne pourrait se trouver dans la création d'un parti comme LREM. Oubliant un peu vite que la péninsule n'a pas attendu Emmanuel Macron pour bouleverser son paysage politique.

Alors que les indépendantistes catalans et les anti-indépendantistes s'affrontent depuis plusieurs semaines en Espagne, dimanche sur LCI, la députée LREM Marie Lebec a proposé de créer un parti similaire à "En marche" pour résoudre la crise. Au sujet de la crise institutionnelle qui secoue la péninsule ibérique et sa très riche communauté, celle qui avait révélé au lendemain de son élection ne pas s'interdire de devenir Présidente un jour a évoqué "une certaine angoisse, une déception". 

"C’est un peu l’aveu du rêve national. Qu’est-ce qu’on va faire ensemble, quel est notre projet commun..? Ça veut dire que finalement, on est un peu arrivé au bout de cette histoire et qu’il faudrait se réinventer." Une référence au "vieux monde" tant honni par son mouvement ? Tout juste. Et la jeune femme de prolonger : "C’est un peu, peut-être, ce qu’on a su faire chez 'En marche' : proposer une alternative politique qui n'existe peut-être pas actuellement en Espagne et qui nécessiterait un nouveau souffle, et que le gouvernement espagnol en place ou que les politiques espagnoles insufflent cette vision de qu’est-ce qu’on veut faire de l’Espagne d’ici dix ans, vingt ans, cinquante ans et que les Catalans ne retrouvent pas aujourd’hui."

En somme : élus de droite et de gauche, unissez-vous pour le bien du pays. Or, la jeune députée a oublié un peu vite que l'Espagne n'avait pas attendu Emmanuel Macron et En marche pour entamer sa recomposition politique. De nouveaux partis ont en effet largement pris leur place aux affaires, à l'instar des centristes de Ciudadanos, créé en 2006, et de Podemos, dont la France insoumise s'est inspiré, et qui est né en 2014. 

Si aucun de ces deux partis n'est sur le devant de la scène au même titre que La République en marche, ils ont très largement concurrencé les deux forces majeures qui se partagent le pouvoir depuis la fin de la dictature, le PSOE (centre-gauche) et le PP

(droite conservatrice). Et n'étaient qu'à quelques doigts de prendre le pouvoir à leur place, aux élections espagnoles de 2014. A un tel point qu'aujourd'hui, Podemos talonne le PSOE au nombre de députés, et que Ciudadanos soutient le Partido popular au pouvoir. Pas si éloigné de ce qu'il se passe en France, donc... et bien avant la création d'En marche.


La rédaction de TF1info

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