"Ami de Macron, c'est un bien grand mot" : Stéphane Bern répond à ceux qui l'accusent d'avoir été nommé "Monsieur patrimoine" par copinage

par Sebastien COCA
Publié le 21 septembre 2017 à 11h39
"Ami de Macron, c'est un bien grand mot" : Stéphane Bern répond à ceux qui l'accusent d'avoir été nommé "Monsieur patrimoine" par copinage

MISE AU POINT - Au centre d'une polémique après s'être vu confier une mission sur la conservation du patrimoine local par Emmanuel Macron, l'animateur de France Télévisions était l'invité de David Pujadas mercredi soir sur LCI. Et Stéphane Bern s'est une nouvelle fois expliqué sur ses nouvelles attributions et ses rapports avec le président.

Il a été le premier surpris. Comme il l'a expliqué à David Pujadas mercredi soir sur LCI, Stéphane Bern ne s'attendait pas à ce que la mission que vient de lui confier Emmanuel Macron, consistant à recenser dans le pays le patrimoine mal entretenu afin de trouver des investisseurs pour mieux le préserver, ne déclenche une telle polémique. "Je pensais qu'on allait me laisser tranquille, a notamment expliqué l'animateur de Secrets d'histoire. Que les gens se diraient : 'Voir un animateur qui ne demande rien, qui fait du bénévolat sur son temps libre pour le patrimoine et qui mouille la chemise, c'est une bonne chose'. Mais non...". Et celui qui est aussi spécialiste des têtes couronnées d'ajouter : "Je vais vous dire, ce qui agace, c'est que c'est Emmanuel Macron qui me nomme". 

Bern dénonce "un procès d'intention"

Pas faux, mais pas que. Plusieurs historiens ont en effet mis en cause les compétences de Stéphane Bern et dénoncé sa vision très "monarchique" de l'histoire de France. Des attaques que l'intéressé réfute, expliquant, en reprenant d'ailleurs les mots du président de la République pour justifier cette mission, qu'il a "beaucoup fait pour le patrimoine" et l'a "popularisé". S'estimant légitimé par Emmanuel Macron dans ses nouvelles fonctions - qu'il exercera "sans bureau ni rémunération ni voiture de fonction", précise encore Bern - l'animateur dénonce aussi un "procès d'intention" concernant ses penchants monarchistes qu'il assume, d'ailleurs, car il est "à moitié luxembourgeois", mais qui n'interféreront pas dans son travail : "Je ne vais pas m'occuper que des grands châteaux mais aussi du petit patrimoine". 

Quant à sa proximité avec le président, les critiques estimant qu'il ne doit sa mission qu'à cette relation avec le pensionnaire de l'Élysée, celui qui était de la fameuse soirée à la Retonde au soir du premier tour veut la relativiser. "Ami d'Emmanuel Macron, c'est un bien grand mot, estime ainsi Stéphane Bern. Je ne l'ai vu que quatre fois depuis son élection". Et l'animateur d'estimer que même sans les rapports qu'il a noué avec Emmanuel Macron, il aurait tout de même été nommé pour œuvrer à la préservation du patrimoine.


Sebastien COCA

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