Primaire à droite - Un ministre mis en examen devra-t-il démissionner ? Juppé se sent visé par une remarque de Fillon et se justifie

Publié le 25 novembre 2016 à 0h21, mis à jour le 25 novembre 2016 à 0h29
Primaire à droite - Un ministre mis en examen devra-t-il démissionner  ? Juppé se sent visé par une remarque de Fillon et se justifie

PROBITÉ - Interrogé sur sa vision d'une République irréprochable lors du débat de la primaire de la droite, François Fillon a indiqué jeudi soir qu'il ne tolérerait pas, s'il était élu, qu'un de ses ministres soit mis en examen. Une remarque à laquelle Alain Juppé a immédiatement répondu.

A peine le dernier débat de la primaire de la droite avait-il commencé jeudi soir que les deux finalistes lançaient leurs premières escarmouches. Au menu : l'exemplarité de la classe politique.

"On ne peut pas diriger la France si on n'est pas irréprochable" a tout d'abord assuré François Fillon. "J'ai eu l'occasion de le dire, et ça avait créé un certain émoi dans la classe politique. C’est une évidence. Les ministres et le président de la République ne doivent pas être mis en examen, doivent avoir une attitude exemplaire", a-t-il lancé, en expliquant que si l'un de ses ministres était mis en examen, il serait sommé de démissionner. "Je sais que ça n’est pas juste, qu’il y a la présomption d’innocence, mais l’expérience qui est la mienne montre qu’on ne peut pas diriger sereinement  un ministère si on a une suspicion sur le dos", a-t-il continué.

J'ai assumé. J'ai payé
Alain Juppé

Une attaque à peine voilée contre Alain Juppé ? Même s'il n'a jamais été cité dans cette tirade, le maire de Bordeaux s'est en tout cas aussitôt senti visé. Et pour cause : il avait été condamné en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. "J'ai été condamné. Mais je veux aborder cette question très clairement. J'ai assumé. J'ai payé, j'ai demandé aux Français ce qu'ils en pensaient et ils m'ont fait confiance à plusieurs reprises", a souligné l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, ajoutant que lui aussi appliquera la règle proposée par son adversaire s'il est élu. 

Le favori de la primaire a finalement volé au secours de son adversaire : "Alain Juppé sait que m'exprimant avant lui, je ne parlais pas de lui", a-t-il lancé. "Il sait qu'à chaque fois qu'il a été mis en cause, j'ai toujours pris position publiquement pour dire qu'il n'y avait aucun doute sur la capacité d'Alain Juppé à diriger le pays".


La rédaction de TF1info

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