EN COLÈRE – En meeting dans sa ville de Bordeaux, Alain Juppé a fustigé les accusations d’antisémitisme dont il est l’objet depuis quelques temps.
Alain Juppé a profité d’un meeting dans sa ville de Bordeaux mercredi soir pour pousser un coup de gueule. "Je dis non aux clivages, je dis non à la démagogie qui dresse les Français les uns contre les autres, par exemple les élites contre le peuple, cela ne mène à rien", a-t-il lancé. Une allusion à Nicolas Sarkozy qui se pose régulièrement en défenseur d'une "majorité silencieuse", victime de "déclassement", contre "les élites".
Voici qu'on me taxe de salafisme et d'antisémitisme"
Alain Juppé
"Je continuerai à mener une campagne digne, au fur et à mesure qu'on se rapproche du premier tour de la primaire, certains se complaisent dans le caniveau", a-t-il ajouté, rappelant que certains le surnomment "Ali Juppé". Mais il y a plus grave encore pour le maire de Bordeaux. "Voici qu'on me taxe de salafisme et d'antisémitisme. Honte aux menteurs, honte aux calomniateurs, honte aux manipulateurs d'extrême-droite et à leurs complices!", a martelé le favori de la primaire à droite, devant une foule d'environ 3500 personnes, selon son staff de campagne.
Des accusations d’antisémitisme apparues sur Internet, notamment via des mails anonymes qui circulent dans la communauté juive, précise à LCI l’entourage de l’ancien Premier ministre. Dans ces messages, le maire de Bordeaux est pointé du doigt pour sa proximité avec l’imam de Bordeaux, Tarek Oubrou, autrefois proche des Frères musulmans. Ces mails ont perturbé certains électeurs juppéistes issus de la communauté juive, d’où la nécessité d’une clarification, nous explique-t-on.