"On m’a imposé le 49.3" déclare Manuel Valls en visant les frondeurs

Publié le 5 janvier 2017 à 21h55, mis à jour le 5 janvier 2017 à 22h44
"On m’a imposé le 49.3" déclare Manuel Valls en visant les frondeurs

C'EST PAS MA FAUTE - Manuel Valls s'était déjà expliqué sur sa volonté de supprimer le 49.3 après l’avoir utilisé à plusieurs reprises, pour la loi Travail et la loi Macron. Mais dans "L’Emission politique" ce jeudi soir, il a utilisé un nouvel argument, rejetant la faute sur les frondeurs qui lui auraient "imposé".

"On m’a imposé le 49.3", a déclaré Manuel Valls ce jeudi soir dans "L’Emission politique" sur France 2. C'est la première fois que l'ancien Premier ministre, qui a décidément bien du mal à expliquer son changement de position, utilise un tel argument. Alors qu’en tant que chef du gouvernement, il y a eu recours à six reprises pour faire adopter la loi Macron et la loi Travail, le candidat à la primaire de la gauche souhaite l’abroger s’il est élu à la tête de l’Etat en 2017.  

Pour se justifier, Manuel Valls a expliqué qu'il avait évolué et changé d'avis sur la question. Avant d'ajouter : "On m'a imposé le 49.3", a-t-il affirmé, citant "ce qu'on appelle les frondeurs. J’ai obtenu l'accord de la très grande majorité des parlementaires socialistes, l’accord des syndicats réformistes. Mais je n’ai pas trouvé le soutien d’une cinquantaine de députés socialistes. Il fallait à ce moment là l’imposer. J’ai bien compris ce que cela donnait comme sentiment de brutalité. D’autant plus qu’il a fallu l’utiliser dès le début." 

Du pain béni pour les opposants de Manuel Valls

A coup sûr, cette question sera abordée lors des débats de la primaire de la gauche, dont le premier aura lieu le jeudi 12 janvier prochain. Et les discussions devraient être animées puisque Manuel Valls aura en face de lui Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, deux figures majeures des "frondeurs".

En attendant, c'est sur Twitter que l'ancien Premier ministre s'est fait épingler. D'abord par le député Sébastien Denaja, très proche de François Hollande et depuis soutien de Vincent Peillon, qui a fait un peu de technique législative en rappelant la règle d'utilisation du 49.3 :

Et aussi par d'autres internautes, qui ont trouvé la sortie du Premier ministre un peu forte de café.


Justine FAURE

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