Faut-il déjà tout jeter dans ce XV de France à la sauce Guy Novès ?

par Sebastien COCA
Publié le 20 mars 2016 à 15h47
Faut-il déjà tout jeter dans ce XV de France à la sauce Guy Novès ?

TOURNOI DES VI NATIONS- Après des débuts prometteurs, l'équipe de France a terminé sur trois défaites, dont la dernière samedi soir face à l'Angleterre (21-31). Malgré l'arrivée de Guy Novès, les Bleus ne font donc pas mieux que pendant le mandat de Philippe Saint-André, puisqu'ils terminent avant derniers de la compétition...

Tout l'inverse des Anglais. Si le XV de la Rose a été humilié durant sa Coupe du monde et n'ai même pas parvenu à sortir des poules, en six mois, ils ont depuis réussi à redresser la tête et même à réaliser le Grand Chelem. Qui plus est en s'imposant au Stade de France ! Côté XV de France, c'est donc tout le contraire, ou presque...

Car malgré l'arrivée d'un nouveau sélectionneur et de nouveaux joueurs, cette équipe ne semble pas progresser et fait aussi mal, en termes de résultats, que ce qu'elle faisait avec PSA : 4es en 2012, 2014, 2015, derniers en 2013 et donc 5es en 2016... C'est décevant, un peu lassant, mais pas encore désespérant car Novès, qui avec ce premier Tournoi a tout de même commencé à construire un groupe de joueurs, a trouvé une "matière humaine" à polir dans l'avenir.

Un ouvreur installé pour une meilleure gestion des temps forts

Parmi les nombreux chantiers qui attentent encore le sélectionneur et son staff, reste celui prioritaire de se montrer beaucoup plus efficace pendant les temps forts des Bleus. Cela passera évidemment par l'installation d'un ouvreur, car ni Jules Plisson ni François Trinh-Duc n'ont convaincu. Surtout, si Novès veut combler l'écart, "tout proche" selon lui, qu'il existe encore entre ses Bleus et les meilleures nations du continent, il va falloir que ses joueurs arrêtent de se précipiter et de faire les mauvais choix à l'approche de l'embut adverse. 

Mais si  Jean-Frédéric Dubois, le coach des arrières du XV de France, a notamment loué "le pragmatisme"anglais et leur capacité "à faire des choses simples mais efficaces", ce que n'ont donc pas su faire les Bleus qui ont la plus mauvaise attaque du plateau..., le camp tricolore a tout de même mis une nouvelle fois en avant les limites structurelles du rugby français pour justifier une partie de son échec. Presque du Saint-André dans le texte, sauf que c'est toujours Dubois qui parle : "Je pense que le calendrier peut évoluer pour qu'un jour l'équipe de France soit dans les meilleures conditions. Qu'on se rende compte qu'il faut changer cela. Parce que les joueurs ne sont pas des tricheurs, ils travaillent bien."

Novès veut "rester optimiste"

Toujours la même rengaine donc ? Oui, un peu, car encore une fois on ne pose pas la question de la qualité intrinsèque de certains éléments (on pense notamment à Damien Chouly encore et toujours chargé de la touche malgré des défaillances inquiétantes...). Mais heureusement, tout n'est vraiment pas à jeter, notamment grâce au début du capitanat de Guilhem Guirado (confirmé jusqu'en 2019)  qui est plutôt concluant, comme en atteste sa nomination parmi les meilleurs joueurs du Tournoi. Il y a d'autres satisfactions comme les valeurs sûres que sont Yoann Maestri et Alexandre Flanquart ou celles montantes, telles que Paul Jedrasiak et Virimi Vakatawa. 

Autant d'éléments qui expliquent sans doute pourquoi Novès veut "rester optimiste" face à la somme de travail qui lui reste à abattre. Il a maintenant un peu plus de trois mois pour tirer le bilan de tout ça et surtout préparer la prochaine tournée du XV de France au mois de juin en Argentine. En novembre, suivront comme de tradition les réceptions des Samoa, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Autant de rencontres durant lesquelles il va falloir apporter, cette fois, plus de garanties.  

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