JO RIO 2016 : les Fidji offrent 1,2 hectares de terrain à leur sélectionneur de rugby

par Aly KEITA
Publié le 30 août 2016 à 8h03
JO RIO 2016 : les Fidji offrent 1,2 hectares de terrain à leur  sélectionneur de rugby
Source : Feroz Khalil / AFP

ARGUMENTS - Pour tenter de retenir le coach anglais qui a permis aux rugbymen fidjiens de décrocher la première médaille d'or olympique de l'histoire de leur pays, les Fidji ont décidé de sortir les grands moyens en lui offrant un terrain.

En remportant sur le terrain  la médaille d’or à la tête de la sélection fidjienne de rugby à 7, Ben Ryan a également gagné… un terrain. 1,2 hectares de terrain, des passeports pour sa famille et lui, une médaille de Compagnon de l’Ordre des Fidji… depuis ce succès historique des rugbymen fidjiens, le sélectionneur anglais du « Sevens » est couvert de présents et autres distinctions de la plus haute importance issues du petit archipel de l’océan Pacifique.

Un sélectionneur très courtisé mais…

Il faut dire qu’au Fidji, Ben Ryan c’est désormais l’équivalent des Beatles et des Stones réunis depuis qu’il leur a permis de conquérir la première médaille d’or de l’histoire du pays durant la quinzaine carioca. A son retour de Rio, il avait tout simplement été élevé au rang de de Compagnon de l’Ordre des Fidji – équivalent de la Légion d’Honneur en France – par le président Jioji Koronte. Malgré ce statut de « roi », le coach anglais de 44 ans a cependant fait part de sa volonté de trouver  un autre challenge après avoir atteint le Graal avec ses 12 bonhommes sur le terrain. Très convoité, Ryan a reçu des offres venues du monde entier et surtout très alléchantes d’un point de vue financier.

Sauf que les Fidjiens ne veulent pas entendre parler d’un départ de leur nouvelle coqueluche. Inenvisageable. Des habitants de la province de Serua, dans le sud de l'île principale, sont donc allés jusqu’à lui offrir  lundi un terrain de 1,2 hectares et lui ont donné le titre de "Ratu", qui est traditionnellement celui des chefs. Malgré leurs difficultés financières, les autorités fidjiennes ont indiqué qu'elles feraient tout pour retenir l'Anglais. Un élément pourrait d’ailleurs infléchir la tendance en leur faveur : l’obtention de passeports fidjiens pour Ben Ryan et sa famille qui apprécient le cadre de vie au Fidji. « Un passeport signifierait que ma femme pourrait travailler. C'est le genre de chose qui pourrait nous inciter à revenir », a indiqué Ryan. Un passeport ? Finalement,  la fédération de rugby fidjienne n’aura peut-être pas besoin de se ruiner pour le garder…


Aly KEITA

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