Rugby : vers une interdiction des plaquages dans les écoles britanniques ?

Publié le 2 mars 2016 à 10h25
Rugby : vers une interdiction des plaquages dans les écoles britanniques ?

PRÉCAUTION - Près de 70 médecins et experts médicaux ont envoyé mercredi une lettre ouverte au gouvernement britannique, appelant à une interdiction des plaquages lors des matches de rugby dans les écoles. Le but, prévenir les blessures précoces et privilégier le "touch rugby" ou le rugby sans contact.

Une petite révolution au pays du rugby. La Grande-Bretagne, où ce sport à vu le jour en 1823 et qui l'a depuis élevé au rang de quasi-religion, s'apprête peut-être à en changer certaines règles ancestrales. En effet, un regroupement de médecins et d'experts médicaux vient d'alerter le gouvernement, des risques encourus à continuer d'autoriser les plaquages dans les écoles britanniques, où le rugby est souvent considéré comme une activité sportive obligatoire.

Les signataires avertissent notamment, études à l'appui, que la pratique du rugby pose un risque de blessure "élevé" et "souvent sérieux" pour les joueurs de moins de 18 ans, et pressent les responsables de lui préférer le "touch rugby" (l'adversaire peut être neutralisé par simple toucher) ou le rugby sans contact. "La majorité des blessures se produit lors d'un contact ou d'une collision, à l'image d'un plaquage ou d'une mêlée", peut-on encore lire dans leur lettre.

Entrave à la Convention internationale des Nations Unies sur les droits de l'enfant

"Ces blessures, qui incluent des fractures, lésions ligamentaires, déboîtement de l'épaule (...) peuvent avoir des conséquences à court terme pour les enfants, voire tout au long de leur vie", ajoutent les médecins. La lettre prévient également des dangers de commotion cérébrale, en remarquant que les personnes qui en ont déjà souffert auparavant présentent de fortes chances d'être touchées à nouveau

"Un lien a été trouvé entre des commotions cérébrales répétées et des troubles cognitifs, en association avec la dépression, la perte de mémoire, et une diminution des capacités d'expression", écrivent encore les experts. Ils expliquent enfin que le gouvernement a un devoir d'information auprès des élèves au sujet des risques de blessures, conformément à la Convention internationale des Nations Unies sur les droits de l'enfant.

À LIRE AUSSI
>>  XV de France : "On est loin de ce qu'on voudrait voir", explique Novès
>> Retrouvez toute l'actu sport de metronews


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info