Carences nutritionnelles chez les bébés : une analyse des larmes plutôt qu'un test sanguin pour les détecter ?

par Julie BERNICHAN
Publié le 16 janvier 2017 à 13h30
Carences nutritionnelles chez les bébés : une analyse des larmes plutôt qu'un test sanguin pour les détecter ?
Source : Thinkstock

NOURRISSON – Une équipe de chercheurs américains planche sur un nouveau test lacrymal, beaucoup moins invasif qu’un test sanguin. Le but : détecter les éventuelles carences nutritionnelles des plus petits.

Bébé a-t-il besoin d’un supplément de vitamines, si indispensables à son développement ? Les plus jeunes d’entre nous peuvent en effet manquer de vitamine D, qui n’est pas apportée en quantité suffisante dans l’alimentation et qui, pourtant, joue un rôle clé dans l’absorption du calcium. Des suppléments d’autres types de vitamines, comme la K, peuvent également être nécessaires. 

Mais pour bien grandir, tous les bébés n’ont pas les mêmes besoins. Les scientifiques le savent bien et souhaitent améliorer les ordonnances des plus jeunes. C’est ainsi que les chercheurs de l’Université technologique du Michigan (Etats-Unis) travaillent sur un test capable de dépister les carences nutritionnelles des plus jeunes en récoltant leurs larmes.

Les larmes, des indicateurs de la santé nutritionnelle

Dans leurs travaux publiés dans la revue Experimental Eye Research, les chercheurs expliquent avoir recruté quinze nourrissons âgés de 4 mois. Tous étaient alimentés avec du lait maternel ou un équivalent liquide. Ils ont comparé leurs larmes avec celles de leurs parents. "L’objectif était de rechercher la viabilité d’unités mesurables dans les larmes pour l’évaluation nutritionnelle, à partir des vitamines, qui reflètent les sources alimentaires disponibles et sont de bons indicateurs de la santé nutritionnelle", détaille le Dr Maryam Khaksari, l’auteure principale des travaux. 

Les résultats montrent que les vitamines solubles dans l’eau (C et du groupe B) sont présentes en plus grande quantité chez les enfants que chez leurs géniteurs. A l’inverse, les vitamines dites liposolubles (solubles dans les graisses et donc mises en réserve par l’organisme) sont plus présentes chez les parents. Il s’agit des vitamines A, D, E, K. 

Ces travaux, qui sont encore au stade préliminaire, constituent la première étape de l’élaboration d’un test lacrymal de vitamines. Actuellement, les scientifiques planchent sur des bandes microfluidiques, comme le note le site des professionnels de santé Santelog. A long terme, ils espèrent que ce test simple d'utilisation et peu coûteux aidera à prévenir les carences susceptibles d’avoir des répercussions à vie. Il reste maintenant à savoir comment faire pleurer bébé pour recueillir les perles avant qu’elles ne coulent sur ses joues. 

Faut-il changer le mode d’administration des vitamines D pour les nourrissons ?Source : JT 20h Semaine
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Julie BERNICHAN

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