Coronavirus : à Sanary-sur-Mer, il est interdit de sortir à plus de 10 m de chez soi

Publié le 28 mars 2020 à 10h57, mis à jour le 28 mars 2020 à 11h56

Source : TF1 Info

MESURE - Après avoir interdit à ses administrés d'acheter plus d'une baguette à la boulangerie, le maire de Sanary-sur-Mer (Var) a pris un nouvel arrêté les empêchant désormais de s'éloigner à plus de 10 mètres de chez eux, lutte contre le Covid-19 oblige. Sur LCI, il s'en explique.

Faire un jogging dans les rues ou promener son chien, c'est désormais interdit à Sanary. Afin de lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19, le maire de Sanary-sur-Mer (Var) a pris vendredi 27 mars un arrêté empêchant ses administrés de s'éloigner à plus de 10 mètres de chez eux, afin de "limiter les sorties à leur plus simple expression", a reconnu Ferdinand Bernhard.

Les courses alimentaires ou l'achat de médicaments à la pharmacie sont toujours autorisés, même au-delà de cette distance. A condition bien sûr de faire des achats groupés : "Pas question de sortir pour aller uniquement acheter le journal, puis de ressortir pour une carotte et ensuite pour une baguette !" lance l'élu. Au contraire, "le jogging" ou "promener son chien" sont désormais des activités interdites, insiste le maire, qui avait déjà fermé les marchés "depuis belle lurette". "Sinon tout le monde a toujours de bonnes raisons de sortir", affirme-t-il sur LCI. 

Les récalcitrants visés

Ces nouvelles consignes ont été transmises directement à quelque 5.000 habitants de la commune, via une vidéo envoyée par courriel : "Vu la crise que nous traversons, le RGPD, on a dépassé ces histoires là", se défend-il, au sujet du Règlement européen sur la protection des données des citoyens. Et ces images ont également été diffusées sur le site internet de la ville et via Facebook. 

"Le confinement est respecté par 99,5% des gens dans la commune, mais il reste une bande de récalcitrants qui risquent de propager la contamination, c'est eux que nous visons", a justifié Ferdinand Bernhard.

Ce nouvel arrêté sera appliqué par les 12 policiers municipaux de cette ville de 16 000 habitants, mais à partir de lundi seulement : "Jusque-là, nous serons dans la pédagogie, mais ensuite nous n'aurons aucun état d'âme", précise le maire, qui vient d'entamer son 6e mandat après avoir été réélu dès le premier tour aux municipales, le 15 mars. Ensuite, ce sera 135 euros d'amende, "le tarif du gouvernement". Et toute la recette sera reversée "aux soignants des hôpitaux : nous ne sommes pas là pour faire du fric, juste pour sauver des vies".


La rédaction de TF1info

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