Deux singes potentiellement porteurs d’un virus dangereux pour l’homme en sursis dans les Landes : la préfecture incite à ne pas jouer les héros

Publié le 23 mai 2017 à 20h35
Deux singes potentiellement porteurs d’un virus dangereux pour l’homme en sursis dans les Landes : la préfecture incite à ne pas jouer les héros

VIRUS - Après l’euthanasie de 163 macaques de Java il y a quatre jours, deux mâles évoluent encore dans "la pinède des singes" de Labenne. Après avoir constaté des dégradations volontaires de l’enceinte, probablement pour sauver les deux rescapés, la préfecture rappelle le risque d’entrer en contact avec ces animaux.

Ils sont deux à avoir échappé à la mort ce vendredi 19 mai. Les 163 autres macaques de Java qui vivaient en captivité dans la "pinède des singes", à Labenne, dans les Landes, ont été euthanasiés. En cause, la plupart d’entre eux était infectée par un virus très dangereux pour l’homme : le virus de l’herpès B (MaHV1). 

Mais voilà, le sort des deux singes qui évoluent toujours en semi-liberté ne laisse pas indifférent et a suscité de nombreuses réactions d’indignation, notamment sur les réseaux sociaux. L’exploitant a constaté dimanche soir une "dégradation volontaire de l’enceinte de la pinède des singes". Un acte qualifié de "dangereux" par la préfecture des Landes, qui rappelle "qu’au-delà des suites pénales qu’encourent les auteurs de ces agissements", ils exposent les soigneurs et les tiers à un risque de contamination "si les animaux venaient à sortir du parc".

Le virus tue dans 80% des cas en provoquant une inflammation du système nerveux

Le site Santé Publique France rappelle en effet que le virus de l’herpès B (MaHV1) "est fréquent et bénin chez le singe, mais très rare et grave chez l’homme". La maladie est d’ailleurs "mortelle dans 80 % des cas en l’absence de traitement". Et même pour ceux qui ont été soignés, des séquelles neurologiques persistent dans la plupart des cas.

Les singes peuvent transmettre le virus aux hommes en les griffant ou en les mordant, mais les cages aussi peuvent être contaminantes. Après trois jours à cinq semaines d’incubation, la maladie se traduit ensuite chez l’homme par de "la fièvre, des douleurs diffuses et une modification de sensibilité des extrémités", note l’autorité sanitaire, ajoutant qu'"une paralysie ascendante peut suivre et aboutir à un tableau de méningo-encéphalite chez 89 % des cas".

Des prélèvements à réaliser au préalable

De leur côté, les associations de défense des animaux assurent faire le nécessaire pour sauver les deux singes. "Nous sommes en contact avec le service vétérinaire de l’établissement et la préfecture des Landes, explique Christophe Marie, le porte-parole de la fondation Brigitte Bardot, à LCI. A priori, le directeur de la pinède des singes, à qui appartiennent les macaques en question, serait disposé à s’en séparer et nous avons trouvé une structure d’accueil, mais avant de pouvoir faire les démarches, nous devons savoir quelles seront les contraintes qui lui seront imposées."

Les grands singes menacés d’extinctionSource : JT 20h WE
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Il y aurait donc bien une issue pour les deux macaques mais avant toute chose, des prélèvements doivent être réalisés afin de déterminer si les singes sont porteurs du virus de l’herpès B. Si ce n’est pas le cas, ils pourront à nouveau vagabonder l’esprit tranquille. 


La rédaction de TF1info

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