SANTE - Selon une étude américaine publiée ce mercredi, chasser des créatures virtuelles permet de faire des milliers de pas supplémentaires chaque jour. Résultat : moins de risque cardiovasculaire chez des personnes en surpoids et sédentaires.
Voilà une étude qui va ravir les addicts au phénomène virtuel Pokemon Go, lancé l'été dernier en France. Des chercheurs américains ont mis en évidence le fait que jouer à Pokemon Go, ce jeu qui consiste à marcher dans différents endroits pour traquer et capturer des créatures imaginaires avec son téléphone portable, pouvait réduire le risque cardiovasculaire chez des personnes en surpoids et sédentaires.
Pour leurs travaux, ces chercheurs ont suivi 167 utilisateurs d'iPhone ayant commencé à jouer à Pokémon Go en juillet 2016, et leur ont demandé de leur fournir le nombre de pas effectués tous les jours, calculé par un podomètre sur leur smartphone, entre la mi-juin et le 31 juillet 2016.
Ils ont constaté qu'ils effectuaient en moyenne près de 2.000 pas supplémentaires par jour, ce qui selon eux réduit de 8% le risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral. Avant de jouer à Pokémon Go, les participants faisaient en moyenne 5.678 pas quotidiennement. Ce nombre est passé à 7.654 en jouant.
10.000 pas par jour
Les participants avaient également deux fois plus de probabilités d'atteindre les 10.000 pas par jour après avoir joué à Pokémon Go qu'avant de découvrir ce jeu, précisent les auteurs de ces travaux. "Nous voulions déterminer si le fait de jouer à Pokémon Go pouvait procurer une manière agréable de faire bouger les gens", a expliqué Hanzhang Xu, chercheuse de l'Université Duke à Durham, en Caroline du Nord, principale auteure de cette étude.
"Les résultats suggèrent que des jeux requérant une activité physique comme Pokémon Go peuvent vraiment encourager les personnes sédentaires à faire de l'exercice", a-t-elle ajouté.