L'Assemblée nationale vote en faveur des 11 vaccins obligatoires pour les enfants à partir de 2018

Publié le 27 octobre 2017 à 20h24, mis à jour le 27 octobre 2017 à 20h33

Source : JT 20h Semaine

ÇA VA PIQUER ! - L'Assemblée nationale a voté Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a révélé ce jeudi sur CNews que l'entrée en vigueur des onze vaccins obligatoires sera effective au 1er janvier prochain.

Très décrié, le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les enfants se fera bien, et on connait désormais la date : le 1er janvier 2018. L'Assemblée nationale a voté en faveur de ce dispositif, vendredi 27 octobre, en première lecture, par 63 voix contre 3. 

Aujourd’hui, trois vaccins sont obligatoires : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Tous regroupés dans le fameux DT-polio, injecté à trois reprises aux nourrissons durant leur première année (à deux, quatre et onze mois). Le vote de l'Assemblée, qui a soutenu pour le coup la ministre de la Santé Agnès Buzyn, a ajouté à la liste les vaccins contre les oreillons, la coqueluche, la rougeole, l’hépatite B, le méningocoque C, la rubéole, la bactérie Haemophius influenzae et le pneumocoque.

L'annonce par la ministre, en juin dernier, avait fait lever nombre de boucliers. Cette dernière avait expliqué vouloir "vraiment faire œuvre de pédagogie. La vaccination, ce n’est pas seulement l’intérêt qu’on y trouve soi-même, c’est un enjeu de solidarité, une façon de protéger l’ensemble de la société."

Au total, 10 injections pour votre enfant

Si un seul et même vaccin suffit pour regrouper la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B et l’Haemophius influenzae, une injection supplémentaire sera nécessaire contre le pneumocoque (à deux, quatre et 11 mois), une autre contre le méningocoque C (à cinq et 12 mois) puis une dernière regroupant rougeole, oreillons et rubéole (à 12 et 16 mois). Votre bébé, né après le 1er août 2018, recevra donc en tout dix piqûres.

"Aujourd’hui, en France, la rougeole réapparait. Il n’est pas tolérable que des enfants en meurent", se défendait Agnès Buzyn, donnant le nombre de dix décès depuis 2008. "On a le même problème avec la méningite. Il n’est pas supportable qu’un ado de 15 ans puisse en mourir parce qu’il n’est pas vacciné". Un argumentaire qu'elle a réutilisé au moment des débats sur la loi : "Nous avons baissé la garde", et "oublié ce qu'étaient ces maladies" qui ressurgissent, citant l'exemple de la rougeole. 

Santé : de trois à onze vaccins obligatoires pour les enfants ?Source : JT 13h Semaine

Refuser un vaccin obligatoire est puni par la loi

La ministre de la Santé se dit prête à utiliser la coercition face à ce problème de santé publique. "Il y a des fois où l’obligation est une bonne chose pour permettre à la société d’évoluer", s’explique-t-elle. Pour rappel, refuser de se conformer à des obligations "au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant" est passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende par le Code pénal

Une sanction et une extension qui ont fait débat, nombre d'opposants jugeant la méthode gouvernementale pas à même de restaurer la confiance envers les vaccins, largement dégradée ces dernières années. Cela n'a pas empêché l'amendement d'être adopté au-delà de la majorité LREM/MoDem, piochant aussi bien dans les rangs de Les Républicains que le PS.


La rédaction de TF1info

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