L'étude du jour : les édulcorants artificiels augmenteraient les risques de diabète

Publié le 18 septembre 2014 à 14h35
L'étude du jour : les édulcorants artificiels augmenteraient les risques de diabète

SANTE – Et si les édulcorants artificiels, que nous consommons pour réduire les calories apportées par le sucre, produisaient quand même des effets négatifs sur notre santé ? C'est ce qu'a étudié une équipe de chercheurs, pointant les risques de développer du diabète.

Ils apportent la solution à un problème mais semblent en créer un autre. Les édulcorants artificiels, que l'on trouve dans les sucrettes, les céréales ou les sodas light ont un pouvoir sucrant sans apporter de calorie. Ils sont pointés du doigt par une étude publiée dans la revue scientifique Nature , estimant que ces substances utilisées notamment pour lutter contre l'obésité pourraient aggraver le risque de diabète. "Les édulcorants artificiels sont considérés comme sans dangers et bénéfiques, en raison de leur faible teneur en calories. Pourtant, les données scientifiques supportant cette théorie sont rares et controversées", indiquent les chercheurs.

Troubles de la flore intestinale

Ils ont donc étudié l'impact de ces substances sur des souris d'une part, et sur un petit groupe d'humains d'autre part. Dans l'eau bue par un premier groupe de souris (et dans des doses calculées en fonction de leur poids), les scientifiques ont ajouté de l'aspartame, de la saccharine et du sucralose. Ces trois édulcorants comptent parmi les plus courants dans notre alimentation. Un autre groupe de souris a bu de l'eau sucrée, et le dernier de l'eau pure. A la fin, les souris ayant bu des édulcorants ont été les seules à développer une intolérance au glucose. En étudiant leurs excréments, les scientifiques ont déduit que les changements engendrés dans leur flore microbienne avaient eu un impact négatif sur leur métabolisme.

Ils se sont ensuite tournés vers un groupe de volontaires de sept personnes ayant peu l'habitude de consommer des édulcorants. Après avoir reçu des doses quotidiennes de ces substances durant une semaine, quatre d'entre eux ont également présenté des taux élevés de glucose, et des modifications de la flore intestinale. Les chercheurs restent cependant prudents au regard de ces conclusions, rappelant que cette étude n'a été menée que sur sept humains. Une expérience à plus grande échelle serait nécessaire pour confirmer ces résultats.


La rédaction de TF1info

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