L'étude santé du jour - L'air que vous respirez au travail peut vous rendre moins performant

Publié le 1 janvier 2016 à 14h22
L'étude santé du jour - L'air que vous respirez au travail peut vous rendre moins performant

POLLUTION INTÉRIEURE - Si vous avez un coup de mou au bureau, l’air que vous respirez au travail pourrait en être à l’origine, d’après les résultats d’une récente étude américaine.

Rien de mieux qu’un petit bol d’air frais pour gagner en efficacité au boulot. À en croire les résultats d’une étude américaine, l’air respiré sur notre lieu de travail aurait des effets néfastes sur nos fonctions cognitives, en raison de l’importante concentration de dioxyde de carbone présente dans les espaces clos.

Selon les auteurs de cette étude, le dioxyde de carbone rejeté par les salariés reste dans l’air à cause d’une mauvaise aération des locaux. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Environmental Health Perspectives .

Méthodologie : évaluation de l’activité avec différents niveaux de la qualité de l’air
Pour mener leur expérience, les auteurs ont observé l’environnement professionnel de 24 personnes pendant six jours, sur la base d’une journée de travail classique, de 9h à 17h. Les volontaires ont été exposés à trois niveaux de qualité de l’air intérieur :

Une pièce où la concentration de dioxyde de carbone est égale à 550 parties par million (ppm). D’après la classification de l’ Anses , il s’agit d’un niveau de qualité de l’air intérieur moyen. C’est celui auquel nous sommes exposés au cours d’une journée de travail. À terme, il peut entraîner le syndrome du bâtiment malsain (SBS) .
Un lieu où la concentration de dioxyde de carbone est égale à 945 ppm. Elle correspond à une qualité de l’air intérieure dite modérée. Entre 600 et 1000 ppm, les symptômes liés à l’asthme peuvent apparaître chez l’enfant. C’est la quantité à laquelle il est en moyenne exposé durant une journée d’école. Dans la littérature scientifique, des chercheurs suspectent une altération de la performance psychomotrice chez l’adulte.
Un endroit où la concentration de dioxyde de carbone dans l’air est égale à 1400 ppm. Au-delà du seuil de 1000 ppm, la qualité de l’air intérieur est jugée basse. Ce faible niveau peut faire apparaître une acidose respiratoire - mauvaise élimination du gaz carbonique qui subsiste en grande quantité dans le sang - chez l’adulte après une exposition supérieure à 30 minutes.

À la fin de la journée, les participants ont été soumis à un test dont l’objectif était d’évaluer l’ensemble des capacités cognitives employées dans le travail, comme la réactivité face aux situations de crise, la recherche et l’utilisation de l’information.

Ce que l’étude a montré : un univers propre rend plus efficace au travail
Les salariés dont l’air respiré sur leur lieu de travail est peu pollué ont eu des résultats cognitifs supérieurs à 61% en moyenne à ceux qui évoluent dans un environnement moins propre.

Ce que l’on peut en conclure : en cas de coup de barre au bureau ? Mettez le nez dehors !
Pour gagner en efficacité au travail, il vaut mieux travailler dans un immeubles bien aéré, où les normes environnementales sont respectées. Vous pouvez toujours proposer à votre patron de faire quelques travaux de rénovation. En attendant, si vous manquez de concentration au travail, n’hésitez pas à aller faire un tour dehors ! Cela vous donnera un bon coup de fouet.

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La rédaction de TF1info

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