Pollution de l'air et particules fines... on vous explique tout

Publié le 16 mars 2014 à 9h44
Pollution de l'air et particules fines... on vous explique tout

SANTE - Avec le beau temps, les pics de pollution se multiplient actuellement en France. Metronews vous explique ce que sont les particules fines, ces micropoussières qui sont principalement émises par les véhicules diesel et le chauffage. Elles peuvent avoir d'importantes conséquences néfastes sur la santé.

Elles sont de taille microscopique, mais leurs conséquences sur la santé sont bien visibles. Depuis quelques jours, un épisode de pollution aux particules fines affecte une partie de la France, jusqu'à atteindre un seuil d'alerte dans certaines régions. Ces micro-organismes sont des poussières en suspension dans l'air intérieur ou extérieur et qui participe à sa pollution. Selon leur diamètre, on distingue les "PM10", les "PM2,5" et les "PM1".

Ces dernières peuvent être d'origine naturelle (éruptions volcaniques, feux de forêt), mais elles sont plus majoritairement causées par l'activité humaine : voitures, centrales et surtout chauffage. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pics de pollution sont plus fréquents en hiver. De par leur petite taille, elles peuvent pénétrer dans les poumons et provoquer des cancers du poumon, des cas d’asthme, des infections des voies respiratoires ainsi que des maladies cardio-vasculaires.

Environ deux millions de décès chaque année

Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), pénètrent même dans le sang. "On observe des effets sur la santé aussi bien suite à une exposition à court terme qu’à long terme, précise l'Organisation mondiale de la santé. Différents groupes d’individus sont touchés différemment par la pollution de l’air. Des effets plus graves sur la santé sont observés chez les populations plus vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et les ménages à faible revenu".

En octobre dernier, l'organisation a annoncé qu'elle classifiait la pollution de l'air extérieur comme cancérigène. "Chaque année, plus de 2 millions de personnes meurent du fait de l’inhalation de particules fines", souligne-t-elle. Selon ses recommandations, la concentration moyenne des particules PM10 ne doit pas dépasser les 20 microgrammes par mètre cube (µg/m³). Mais les données publiées par une étude qu'elle a réalisée en 2011 montrent que dans certaines villes cette concentration atteint jusqu’à 300 µg/m³.

Privilégier les transports en commun

En Chine par exemple, des médecins ont diagnostiqué un cancer du poumon chez une fillette de 8 ans, en l'attribuant uniquement à la pollution. En France, quand la concentration atteint 80 microgrammes/m³ sur 24 heures, la procédure d'alerte est déclenchée. Des mesures, comme la baisse des vitesses maximales autorisées sur les voies rapides, sont alors prises par chaque préfecture et des messages d'alerte sont diffusés pour rappeler aux plus fragiles de réduire leurs activités physiques.

Pour l'ensemble de la population, il est également recommandé de ne pas faire de sport, y compris prendre son vélo et s'éloigner des axes routiers très fréquentés. En cas d'alerte, l’utilisation des transports publics plutôt que de la voiture peut contribuer à réduire les sources de pollution de l’air. A la maison, il est recommandé d'aérer son intérieur pendant les heures creuses (tôt le matin, tard le soir). Enfin, contrairement aux idées reçues les masques de protection type chirurgie ne permettent en aucun cas d'arrêter les particules.


La rédaction de TF1info

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