Sida : la trithérapie a augmenté de dix ans l'espérance de vie des jeunes séropositifs

Publié le 11 mai 2017 à 18h17

Source : Sujet TF1 Info

VIH - L'espérance de vie des jeunes adultes séropositifs a progressé d'environ dix ans aux Etats-Unis et en Europe grâce à l'amélioration des traitements antirétroviraux.

73 ans chez les hommes et 76 chez les femmes : c'est l'espérance de vie d'un patient de 20 ans qui a commencé son traitement à partir de 2008 et n'est pas décédé durant la première année. Soit presque autant que la population générale (78 ans en moyenne, hommes et femmes confondus). Cela correspond à une augmentation de 10 ans chez les hommes et 9 ans chez les femmes. 

C'est en tout cas ce que révèle une étude publiée jeudi dans la revue britannique The Lancet HIV. Les combinaisons d'antirétroviraux sont utilisées dans le traitement du sida depuis 20 ans, mais les médicaments récents ont moins d'effets secondaires, obligent à prendre un nombre moins élevé de cachets et empêchent davantage le virus de se reproduire et de résister au traitement.

"Les traitements modernes sont très efficaces, ce n'est donc vraisemblablement pas l'amélioration des médicaments qui réduira davantage la mortalité des patients infectés par le virus du sida, a estimé un des auteurs de l'étude. Nous devons maintenant nous focaliser sur les questions liées au bon suivi des traitements, au diagnostic tardif de l'infection au VIH ainsi qu'au diagnostic et au traitement des affections associées."

Une étude porteuse d'espoir

Les combinaisons d'antirétroviraux, ou trithérapies, ont commencé à être utilisées en 1996. Elles associent trois substances ou davantage pour empêcher le virus VIH de se reproduire et stopper les dommages qu'il cause au système immunitaire. Cette étude se base sur les données de 88.504 patients de 18 pays d'Europe et d'Amérique du Nord qui ont entamé un traitement par antirétroviraux entre 1996 et 2010.
  

La comparaison de ces données montre que le nombre de morts durant les trois premières années du traitement est moins élevé chez les patients qui l'ont débuté entre 2008 et 2010 que chez ceux qui l'ont entamé entre 1996 et 2007.


La rédaction de TF1info

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