Un sommeil interrompu rend moins sympa !

Publié le 9 novembre 2015 à 17h52
Un sommeil interrompu rend moins sympa !

SOMMEIL - Les réveils nocturnes à répétition rendraient plus grognon que le manque de sommeil. C’est le résultat d’une étude américaine publiée dans la revue scientifique Sleep.

Lorsque le réveil sonne, nous avons tous le même réflexe : appuyer sur le bouton snooze pour s’offrir un quart d’heure de sommeil en plus. Malgré ce rab, votre humeur n’est pas plus agréable au réveil. Et, c’est normal.

Selon le résultat d’une étude américaine, publiée dans le  journal Sleep , l’interruption de sommeil rend plus grincheux que le manque de sommeil.

Une chute de l’humeur de 31% en moyenne

L’étude a été menée sur 62 personnes. Pendant trois nuits, les chercheurs ont analysé l’impact des réveils nocturnes à répétition sur l’humeur. Ils ont divisé les participants en deux groupes distincts. D’un côté, des patients subissaient des réveils répétitifs. De l’autre, des patients devaient se coucher plus tard que d’habitude. 

Dès la deuxième nuit, les candidats ayant été soumis à des réveils forcés de manière répétés montraient une humeur désagréable. Après avoir été réveillé huit fois pendant la nuit, leur humeur a baissé en moyenne de 31%.

Traverser les différents stades pour un sommeil optimal

Selon Patrick Finan, principal auteur de l’étude, lorsque le sommeil est perturbé pendant la nuit, il n’est pas possible de progresser dans les différentes étapes du sommeil et de bénéficier d’une quantité de sommeil suffisante à la réparation. 

Le sommeil est régit par plusieurs stades. Lors de l’endormissement, il commence par être léger (stade 1 puis stade 2) qui mène au sommeil lent profond (stades 3 et 4). Au bout de 90 minutes, c’est le sommeil paradoxal qui prend le relais. Ces différents stades constituent le premier cycle de sommeil.

Quatre à six cycles par nuit

Chaque cycle dure 90 minutes, sachant qu’une nuit comporte quatre à six cycles, selon la durée du sommeil. La première partie (les premiers cycles) est riche en sommeil lent et profond. Cette étude souligne que pour les personnes constamment réveillé la nuit, ces périodes de sommeil profond sont plus courtes. 

La seconde moitié de votre nuit s’organise autour de l’alternance de sommeil léger et de sommeil paradoxal. Durant cette phase, l’activité cérébrale est intense. Les mouvements oculaires sont très rapides et l'activité cérébrale est intense. En revanche, le corps est totalement inerte. Selon le  réseau Morphée , c'est dans cette partie du sommeil que les hommes ont une érection du pénis. Et les femmes ont une sensation au niveau du clitoris. 

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Le manque de sommeil diminue l’énergie

Pour comprendre les éléments qui perturbent le bien-être mental et physique, les chercheurs ont également soumis les participants à des tests de polysomnographie. Il s’agit d’un examen médical qui permet d’observer, au cours du sommeil du patient, plusieurs variables physiologiques (rythme respiratoire, fréquence cardiaque, mouvements des bras et des jambes) dans le but de déterminer des troubles liés au sommeil. Ainsi, l’étude montre une baisse d’énergie et une réduction du sentiment de sympathie chez les sujets réveillés plusieurs fois.

Au fil du déroulement de l’étude, les chercheurs constate aussi la difficulté des participants à récupérer le sommeil perdu. Au-delà du problème de l’humeur du matin, ils espèrent que leurs travaux puissent ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour l’insomnie à long terme. Une pathologie qui est souvent liée à une humeur dépressive.

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La rédaction de TF1info

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