4 questions pour savoir si votre sommeil est de bonne qualité

par Julie BERNICHAN
Publié le 11 avril 2019 à 9h15, mis à jour le 11 avril 2019 à 9h43

Source : JT 20h Semaine

SANTÉ – Certains ont beau dormir 8 heures d'affilée chaque nuit, ils se sentent toujours fatigués. Peut-être la faute à un sommeil de mauvaise qualité. Les experts de la Fondation américaine pour le sommeil livrent des indicateurs pour le débusquer.

Dormir, c’est bien. Avoir un sommeil réparateur, c’est mieux. Une bonne nuit dans les bras de Morphée permet en effet de garder un esprit vif et réactif, mais aussi de ne pas avoir la main trop lourde au moment de se servir à manger. Que du positif, donc, pour tenir à l’écart l’obésité, le diabète ou encore la dépression.

Mais une fois ce constat dressé, encore faut-il déterminer à quoi correspond une bonne qualité de sommeil. Les experts de la Fondation américaine pour le sommeil (National Sleep Foundation ou NSF-US) se sont mis d’accord et ont publié leurs recommandations dans la revue scientifique Sleep Health Journal. Et d’après eux, le temps de sommeil (entre 7 et 9 heures pour un adulte) n’est pas la seule donnée à laquelle se fier. LCI fait le point sur ces indicateurs avec le Dr Bertrand De La Giclais, médecin spécialisé dans les pathologies du sommeil.

Vous endormez-vous en moins de 30 minutes ?

Mettre plus de 30 minutes à s'endormir est le premier des indicateurs d’un sommeil de piètre qualité, selon les experts américains. Un constat partagé par Bertrand De La Giclais. "L’organisme met entre 15 et 30 minutes pour se relaxer et se préparer au sommeil, explique-t-il. Une personne qui mettra plus de temps perdra du temps de sommeil qui lui est imparti. "Si ce n’est pas le cas, le médecin conseille de revoir son rituel du coucher : "Cela peut être se brosser les dents, s’installer dans son lit en s’assurant que la température de la pièce ne soit pas trop élevée et lire un livre une dizaine de minutes."

Vous réveillez-vous plus d’une fois par nuit ?

Selon la Fondation américaine pour le sommeil, il ne faudrait pas se réveiller plus d’une fois par nuit. Le Dr De La Giclais est un peu moins strict : "Cela peut aller jusqu’à trois fois, mais il ne faut pas que la somme des réveils dépasse les 30 minutes". Ses conseils : éviter de regarder l’heure si vous vous réveillez ou d’allumer la lumière. Au contraire, rester dans des conditions relaxantes.

Votre temps d’éveil nocturne est-il supérieur à 20 minutes ?

Là encore, c’est un indicateur d’un mauvais sommeil. Pourquoi ? "Les répercussions des éveils dépendent bien évidemment du temps de sommeil dont chacun a besoin mais, globalement, retirer un petit peu de ce temps a un impact sur la qualité du sommeil", explique le spécialiste. Les risques d’être fatigué ou de somnoler le lendemain sont donc plus grands.

Est-ce que 85% de votre temps passé au lit est consacré au sommeil ?

Dans son lit douillet, on peut lire, regarder des séries… et dormir. Et ce temps consacré au sommeil doit composer près de 85% du temps que vous passez dans votre lit, selon les experts américains. Le Dr Bertrand de La Giclais illustre ce cas par un exemple : "Plus on avance en âge, moins on a besoin de sommeil. Et dans ce cas, il ne sert à rien de rester dans son lit même si l’on n’est pas pressé par le temps". 

Les experts américains estiment ainsi que si tous ces indicateurs ne sont pas respectés, il pourrait être judicieux d’agir pour y remédier. Trop de temps passé devant un écran de téléphone ou d’ordinateur, une alimentation qui ne favorise pas l’endormissement - les aliments riches en matière grasse perturbent la formation de la mélatonine, l’hormone du sommeil, par exemple - ou encore la consommation d’excitants comme le café ou le tabac peuvent nuire au sommeil.

Le médecin De La Giclais, quant à lui, recommande de s’écouter : "On peut tout à fait mettre plus de 30 minutes à s’endormir et ne pas se sentir fatigué le lendemain parce que le temps de sommeil effectif a été suffisant". Mais si la gêne persiste et affecte vos tâches quotidiennes, mieux vaut demander conseil à son médecin traitant. 


Julie BERNICHAN

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