"Gilets jaunes" : De Rugy comprend "l'inquiétude" de la France "prisonnière du tout voiture", mais ne change pas de cap

Publié le 17 novembre 2018 à 23h56, mis à jour le 18 novembre 2018 à 0h04

Source : Sujet JT LCI

RÉACTION - Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, affirme ce dimanche dans une interview au Parisien qu'il comprend la "colère" du mouvement des gilets jaunes, mais dit que le gouvernement "poursuivra sa trajectoire en matière de fiscalité écologique".

À l'issue de la première journée de manifestation des gilets jaunes, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a tenu à faire passer à nouveau le message de l'exécutif. S'il dit comprendre la "colère" des manifestants, il réaffirme que le gouvernement ne changera pas de cap sur la fiscalité des carburants.

"En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l'inconscience", dit-il au Parisien. "Nous avons été élus pour régler les problèmes qu'on avait laissés en plan et nous continuerons à le faire sans relâche. Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diesel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps", poursuit François de Rugy.

Tout en évoquant le bilan "très lourd" de cette journée de manifestation, qui a fait un mort et 227 blessés dont 6 graves, le ministre dit voir "avant tout l'expression de l'inquiétude profonde des habitants d'une France périurbaine prisonnière du tout voiture". Et d'ajouter que "c'est une France de l'entre-deux qui n'habite ni à la campagne, ni dans la ville, dont le logement est assez éloigné de son lieu de travail". 

"Cette France-là, estime-t-il, a le sentiment d'appartenir aux invisibles dans le débat politique, elle a le sentiment de n'avoir jamais eu son mot à dire dans les politiques d'urbanisme qui ont favorisé l'étalement périurbain et dont les transports en commun ont été le parent pauvre". 


La rédaction de TF1info

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