Alstom : le gouvernement envisage de reclasser les salariés chez General Electric

par Louis MBEMBE
Publié le 22 septembre 2016 à 12h01
Alstom : le gouvernement envisage de reclasser les salariés chez General Electric
Source : SEBASTIEN BOZON / AFP

RESSOURCES HUMAINE - Le gouvernement multiplie les pistes pour sauver le site de Belfort et assurer un avenir aux salariés du site. La dernière en date : les reclasser chez General Electric qui a racheté l'an dernier la division énergie d'Alstom.

C'est l'une des nombreuses alternatives explorées par le gouvernement pour sauver le site de Belfort d'Alstom où l'arrêt de la production de train est prévu pour 2018. L'État négocie actuellement avec le groupe américain General Electric pour que ce dernier, qui a racheté l'an dernier la division énergie du groupe français, reclasse des salariés d'Alstom transport en son sein. Les discussions sont en cours pour évaluer les besoins bien que pour le moment rien n'ait encore été signé. 

Le conglomérat américain n'a pas été choisi au hasard puisque, en plus du rachat de la branche énergie d'Alstom, il partage avec la division transport de l'entreprise française le site industriel de Belfort. De fait, les salariés des deux entreprises déjeunent à la même cantine. Il s'avère également que General Electric recherche de la main d'œuvre et la société s'était engagée a créer 1 000 emplois net en France. Ces embauches lui permettraient de respecter son engagement. 

Les quatre autres pistes

D'autres solutions sont également mises sur la table. Le ministre des Transports a évoqué quatre pistes potentielles, parmi lesquelles différents appels d’offres émanant des principales entreprises ferroviaires françaises. La première concerne une négociation directe entre la SNCF et Alstom, pour un train assurant la liaison Paris – Turin – Milan. Une autre piste concerne une commande de la RATP, pour des petites machines, des locomotives ou encore faire des travaux. 

Autre éventualité : l’État pourrait commander trente rames pour des trains régionaux et intercités à l’ensemble du groupe ferroviaire qui compte 12 sites au total, mais la répartition pourrait être discutée selon le secrétaire d’État du ministère de l’Environnement, Alain Vidalies. 

Alstom pourrait également se positionner sur un autre appel d’offres : la commande des futurs métros et RER du Grand Paris, même si un constructeur espagnol reste favoris. Enfin, le ministre devrait lancer une commande d’un milliard d’euros d’ici à la fin de l’année, afin de construire des trains d’équilibre du territoire pour les lignes structurantes. Certaines spécificités du contrat ont même été modifiées, pour permettre à Alstom de concourir. Pour le moment, aucune de ces cinq options n'a été officiellement validée par l'État et Alstom. 

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