Anonymisation des terroristes : le débat vous divise

Publié le 28 juillet 2016 à 18h42
Anonymisation des terroristes : le débat vous divise

MEDIAS - Tous les Français connaissent les visages des terroristes qui se sont attaqués à Charlie Hebdo, à l'Hyper Cacher ou au Bataclan. Mais est-il vraiment nécessaire de diffuser leurs noms et leurs photos, au risque de participer à leur glorification ? Metronews a posé la question sur Facebook, et les internautes sont partagés.

Faut-il camoufler les visages et les noms des terroristes ? Cette question que se posent les médias, dont nous nous faisions l'écho la semaine dernière , divise sur les réseaux sociaux. Alors que certains dénoncent une censure illégitime, d’autres estiment au contraire que cette initiative couperait court aux risques de glorification. Nous vous avons donc posé la question sur la page Facebook de metronews. Si les avis restent partagés, la majorité semble plutôt favorable à l’anonymisation des terroristes.

"Ce ne sont pas nos héros"

"Ce ne sont pas nos héros. Je n’ai pas besoin de connaître leurs noms et leurs visages", affirme ainsi Julien Adam So. "Parce que pour eux de toute façon, l'important est de passer en boucle sur les sites", poursuit Nathalie. "Nous sommes à l’ère de la 'djihad académie' ou de la 'djihad star'. Savoir qu'ils vont être des stars même post mortem les excite", ajoute Kiki, soutenue par Angélique : "Ces terroristes ne cherchent qu'une chose, qu'on parle d'eux. Donc en les anonymisant, on ne rentre pas dans leur jeu, ce qu'ils veulent c'est être glorifiés et en faisant cela ils ne pourront plus l'être !" 

Certains internautes appellent à ne camoufler l'identité des terroristes que s'ils sont morts, afin qu’ils soient oubliés. "Je suis pour les montrer quand ils sont recherchés, mais une fois arrêtés ou tués plus la peine de les montrer, ça leur fait juste de la pub", fait valoir Michele. 

"L'âge de la Gestapo"

Alors que certains optent pour une parfaite ignorance, d’autres en revanche s’indignent d'une censure que Dom Dom compare même aux pires heures de l'histoire : "C'est absurde et cela renvoie les médias à l'âge de la Gestapo. Donc on ne parlera plus des assassins en tout genre, des malfrats et des accidents car cela peut choquer?" interroge-il. Ange lui, évoque le droit de savoir en faisant le lien avec le devoir de vérité des médecins. "Quand vous allez chez le médecin et qu’il vous dit que vous avez un cancer, aimeriez-vous qu’il vous mente ?"  

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La rédaction de TF1info

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