Blue Whale Challenge : plusieurs enfants avec les bras ou les cuisses scarifiés signalés dans une école de Bretagne

Publié le 31 mars 2017 à 15h31
Blue Whale Challenge : plusieurs enfants avec les bras ou les cuisses scarifiés signalés dans une école de Bretagne

INTERNET - Le défi du Blue whale challenge, qui circule sur les réseaux sociaux, n'en finit pas de faire parler de lui. Après le Nord de la France, la Bretagne recense ses premiers cas d'adolescents se livrant à ce jeu macabre. Ainsi, une école du Finistère a tiré la sonnette d'alarme ce vendredi après avoir découvert qu'une dizaine d'élèves s'étaient scarifiés les bras ou les cuisses.

"Neknomination" (se filmer en buvant un verre d'alcool cul sec avant de mettre au défi trois autres personnes), "à l'eau ou un restau" (plonger habillé et déguisé dans l'eau froide, ou offrir le resto), "Ice and salt challenge" (appliquer du sel et un glaçon sur la peau)... Le phénomène des défis n'est pas nouveau sur internet. Mais avec le Blue whale challenge, on a franchi un nouveau cap.

Et pour cause : ce nouveau "jeu" pousse les jeunes à relever pendant 50 jours des défis chaque fois plus dangereux - se malmener, s'auto-mutiler - jusqu'à la dernière étape : le suicide. Le Web ne connaissant aucun frontière, la France est à son tour contaminée. Le Télégramme rapporte ainsi ce vendredi l'histoire de Marie, 10 ans, retrouvée les bras entaillés dans son collège. "Il y a quelques semaines, une copine s'est mise à se mutiler avec une lame de taille-crayon et des ciseaux. J'ai trouvé ça bête", raconte la jeune fille au quotidien régional. "Mais en fouinant sur internet, j'ai découvert ce jeu. Alors par curiosité, j'ai voulu essayer", avoue-t-elle, en précisant le mode opératoire : "J'utilisais les clés de la voiture. Comme ça ne me faisait pas mal, je recommençais. Je me suis entaillée trois fois".

Un témoignage glaçant qui n'est pas un cas isolé puisque la directrice de l'établissement évoque, dans le Télégramme, dix élèves avec les bras ou les cuisses scarifiés depuis décembre dans l'école. "Neuf filles et un garçon, essentiellement des 5e. Et pas vraiment des enfants à problèmes", précise-t-elle. De son côté, le Courrier Picard évoque au moins une tentative de pendaison, dans le Pas-de-Calais, où quatre adolescentes ont été signalées en danger. 

"Aucun défi ne mérite de risquer sa vie"

Mercredi 29 mars, la police a posté un nouveau message de mise en garde sur son compte Twitter, précisant qu'en France, à ce jour, "seuls quelques cas isolés d'adolescents participant à ce jeu mortifère ont été recensés et aucun cas mortel n'a été 

répertorié" :

De son côté, l’association e-Enfance, qui protège les enfants des dangers d’internet, invite les parents et les enfants à s’informer sur ce jeu via un numéro gratuit (0 800 200 000). 

Ce "jeu" cible les 12-15 ans

La police rappelle dans un communiqué que ce "jeu" cible les 12-15 ans et qu'il "s'agit d'une forme de cyber harcèlement". Les échanges entre tuteurs et participants se font sur Internet, via les réseaux sociaux et notamment le réseau social russe Vkontakte. C’est justement là que serait né le Blue Whale Challenge fin 2015. 

En France, les défis de "la baleine bleue" circulent sur Twitter, Facebook et Instagram avec les hashtags #bluewhalechallenge, #baleinebleue, #baleinedemer, #f57 ou encore #f58. "Au fur et à mesure des défis, les parrains exercent une influence de plus en plus importante pouvant aller jusqu'aux menaces de mort", poursuit la police dans son communiqué, rappelant que "la provocation au suicide est punie par la loi (5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende)".


Virginie FAUROUX

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