GM&S : c'est quoi cette prime supra-légale que réclament les salariés ?

Anaïs Condomines
Publié le 23 octobre 2017 à 11h41
GM&S : c'est quoi cette prime supra-légale que réclament les salariés ?

CONFLIT SOCIAL - Les anciens salariés de l'équipementier automobile GM&S ont rendez-vous ce lundi 23 octobre à l'Elysée pour négocier, entre autres, la question des primes supra-légales. Mais de quoi s'agit-il exactement ?

Grand jour pour les anciens de GM&S. Ce lundi 23 octobre, une délégationde salariés de l'équipementier automobile est reçue par deux conseillers d'Emmanuel Macron, à l'Elysée. Au coeur des négociations : la question des primes supra-légales à l'indemnité de licenciement des employés. Mais de quoi on parle exactement ? 

A l'heure actuelle, il est proposé aux 156 salariés licenciés de repartir avec une prime de 15.000 euros par personne, selon Yann Augras, délégué syndical. Une somme loin d'être suffisante selon lui, "surtout", dit-il, pour ceux "qui ont donné 30 ans de leur vie à la boîte". Les syndicats réclament donc une indemnité qui soit supérieure à celle qui est d'ores et déjà prévue par le Code du travail : c'est ce qu'on appelle une prime supra-légale. Et demandent, dans leurs revendications, une prime qui atteigne plutôt 75.000 euros par salarié licencié. Soit un total qui se chiffre à environ 12 millions d'euros, tirés de la poche du repreneur GMD.

"Ceux qui bloquent tout pour toucher la supra-légale"

Seulement voilà, la négociation ne s'annonce pas simple. Car le repreneur a déjà fait savoir qu'il ne comptait guère débourser une telle somme pour indemniser les postes laissés sur le carreau. Et les constructeurs PSA et Renault, qui auraient pu l'aider à financer cette prime, ont eux aussi refusé la proposition. Politiquement, les éléments de langage distribués ça et là ne laissent pas penser à une clémence particulière sur la question de cette clause supra-légale. Afin de justifier d'avoir fustigé ceux "qui foutent le bordel" au sein de la contestation, Emmanuel Macron avait précisé plus tard qu'il visait en fait"ceux qui bloquent tout pour toucher la supra-légale et pas pour retrouver un emploi". 

L'entrevue de ce lundi contribuera-t-elle à faire tourner les vents en faveur des salariés licenciés ? Réponse plus tard dans la journée. 


Anaïs Condomines

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