Canicule : comment repérer les zones de fraîcheur dans les grandes villes ?

par Hamza HIZZIR
Publié le 31 juillet 2020 à 14h00, mis à jour le 31 juillet 2020 à 14h19

Source : JT 20h Semaine

COUP DE CHAUD – C'est connu : les canicules sont encore plus difficilement supportables dans les grandes agglomérations qu’en pleine campagne. Mais des solutions existent pour moins subir la chaleur, même quand il est impossible d’échapper au bitume.

Pour moins subir la canicule, comme pour le reste, il est toujours utile de prendre de la hauteur. Ainsi, de plus en plus de villes et d'organismes, à l'image de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France proposent sur leur site internet, des vues aériennes faisant office de cartes interactives pour trouver des zones de fraîcheur en ville. Quelque soit votre commune, quelques critères simples permettent de repérer les zones où la température est plus basse. Survol.

Traquez les espaces verts

Cela peut paraître bête mais certaines évidences méritent toutefois d’être rappelées. Les matériaux urbains inertes retiennent la chaleur et la restituent ensuite à la tombée de la nuit. À l’inverse, les espaces végétalisés absorbent la fraîcheur de la nuit, jouant ensuite un rôle thermorégulateur en retenant dans les feuillages l’évaporation de l’eau. À Strasbourg, une différence d’une dizaine de degrés a été observée entre un espace entièrement bitumée et un autre naturel. Mais même un petit square en plein Paris, Lyon ou Bordeaux permet de se rafraîchir à hauteur de 2°C, ce qui n’est pas négligeable.

Méfiez-vous de l’eau qui dort

De la même manière, les cours d’eau sont eux aussi chaudement recommandés pour trouver un peu de répit. À une nuance près, et elle est de taille : ils ne rafraîchissent qu’en journée, quand la température de l’eau est inférieure à celle de l’air. En revanche, cela n’est plus vrai le soir venu, l’inertie de l’eau rendant l’évacuation de la chaleur de l’eau bien plus lente que celle de l’air. En clair, dès que le soleil commence à se coucher, l’eau devient plus chaude que l’air et le réchauffe. Fuyez donc les canaux et autres fleuves dès la fin de la journée. Les fontaines, en revanche, ont les avantages sans les inconvénients.

Apprenez à bien choisir vos rues

C'est immuable : le thermomètre baisse dès lors que l’air circule. Ce qui signifie qu’il ne fait pas aussi chaud dans tous les types de rues. Si les grandes avenues et les boulevards présentent l’inconvénient d’être encombrées de voitures (génératrices de rejets d’air chaud), ils sont ouverts sur le ciel, au contraire des petites rues étroites qui, elles, figurent des canyons de pierre où l’air est emprisonné. Un effet encore plus marqué durant la nuit, les espaces surchauffés étant particulièrement longs à refroidir. Autre astuce : les gares sont toutes entourées d’espaces très bien aérés.

Marchez (et stationnez) à l’ombre (mais pas n’importe laquelle)

Dans l’absolu, les urbanistes s’accordent à conclure que c’est l’ombre qui a le plus grand pouvoir de rafraîchissement. Cela ne vous surprendra pas mais c’est un très gros enjeu d’avenir. En effet, il est prévu que, d’ici à 2100, les villes les plus peuplées seront confrontées à des hausses de températures pouvant dépasser 8 °C par rapport à celles enregistrées aujourd’hui. Privilégiez ainsi les arbres offrant de l’ombre en pleine journée, en regardant simplement leur positionnement. 

Sur le bitume, pensez à regarder les couleurs des bâtisses, l’ombre de celles de couleur claire étant plus fraîche que celle des autres. Dans cet ordre d’idée, le bois ou les vieilles pierres donnent moins chaud que les enrobés de béton modernes. Mais le mieux est encore de rester à l’intérieur, les musées étant, par exemple, considérés comme des points de fraîcheur de première qualité. 


Hamza HIZZIR

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