Des Femen creusent un tunnel pour l'évasion de Jacqueline Sauvage

Publié le 22 janvier 2016 à 23h03
Des Femen creusent un tunnel pour l'évasion de Jacqueline Sauvage

PRISON – Sept Femen ont manifesté ce vendredi devant le centre pénitentiaire de Saran (Loiret), où Jacqueline Sauvage purge une peine de dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent. Elles ont creusé un tunnel symbolique pour l'évasion de cette femme qui a vécu 47 années d'enfer conjugal. Et réclament sa libération.

Opération coup de poing devant le centre pénitentiaire de Saran, dans le Loiret. Sept Femen ont réclamé, torses nus, vendredi 22 janvier, la libération de Jacqueline Sauvage, cette femme de 66 ans condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent.

Slogans peints sur la poitrine, les sept femmes ont commencé à creuser un trou devant la prison symbolisant un tunnel "pour son évasion", a expliqué l'une des membres du groupe. Au cri de "Libérez Jacqueline" et "le système matraque, les femmes contre-attaquent", les militantes ont poursuivi leur manifestation pendant quelques minutes, avant de quitter les lieux après l'arrivée de la police. Les jeunes femmes ont fait l'objet d'un contrôle d'identité et ont pu repartir librement.

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"Les conséquences irréversibles des violences faites aux femmes"

La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé le 3 décembre dernier en appel la condamnation à dix ans de réclusion de Jacqueline Sauvage, reconnue coupable d'avoir tué son mari en 2012, après quarante-sept années d'enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels, aussi bien sur elle que sur ses enfants. Le 10 septembre 2012, elle avait tué son mari de trois coups de fusils dans le dos. "La légitime défense n'est absolument pas soutenable. Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d'ITT, elle tire trois balles", avait dénoncé l'avocat général.

L'avocate de Jacqueline Sauvage avait au contraire demandé aux jurés de "prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes" et de "repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales" en prononçant la relaxe de l'accusée. Une pétition qui recueille plus de 300.000 signatures ainsi que des parlementaires demandent sa grâce présidentielle . Samedi 23 janvier, un rassemblement est d'ailleurs prévu en soutien à cette femme, à Paris.

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La rédaction de TF1info

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