Entraînement au djihad à Strasbourg : "Un simple cours d'autodéfense"

Publié le 15 octobre 2014 à 21h26
Entraînement au djihad à Strasbourg : "Un simple cours d'autodéfense"

INCIDENT - Des personnes contrôlées lundi à Strasbourg dans un parc pour avoir utilisé des armes en plastique ont démenti avoir déclaré à la police qu'elles s'entraînaient "au nom du djihad".

Et si l’entraînement "au nom du djihad" n’était qu’un simple "cours de sport et d’autodéfense" ? C’est en tout cas l’argument invoqué ce mercredi par l’une des personnes contrôlées lundi à Strasbourg. Au total, les identités de sept hommes avaient été vérifiées, occasionnant un vif échange entre eux et les forces de l’ordre.

Ces sept hommes participaient "à un simple cours de sport et d'autodéfense avec un professeur" en plein air, comprenant des mises en situation avec des armes factices, a affirmé à l'AFP un participant d'une trentaine d'années. Celui-ci n'a pas voulu donner son nom et entendait rectifier la présentation des faits dans les médias.

"Notre intention n'était pas mauvaise"

L'enseignant a qualifié le policier de "mécréant" mais personne n'a déclaré s'entraîner au djihad "au nom de l'islam", comme l'avait rapporté mardi une source policière , a ainsi raconté le jeune homme. Preuve à l’appui : il possède un effet une vidéo filmée avec un téléphone, sur laquelle on voit un échange vif, mais sans heurts, entre la police et les membres du groupe, vêtus de survêtements et de pantalons amples, portant la barbe pour certains. Une source policière avait affirmé mardi qu'il s'agissait de "barbus en djellaba" disant "s'entraîner au combat" au "nom du djihad".

Selon le récit du participant à l'AFP, de confession musulmane, le professeur avait distribué à ses six élèves - des hommes âgés entre 30 et 45 ans - "des jouets", parmi lesquels "des pistolets en plastique noir" et des "bâtons souples recouverts d'aluminium" pour imiter des couteaux. Les participants devaient durant le cours mimer par groupes de deux une agression armée, a-t-il raconté. "Ce n'était pas dans un but de se préparer au combat, c'était dans un but pédagogique, et pas du tout dans un but de partir en Syrie. On est très loin de tout ça", a-t-il ajouté.

Il a regretté la publication sur internet de commentaires dirigés contre l'islam et les musulmans. "Notre intention n'était pas mauvaise, mais parler de djihad peut attiser la haine de personnes et donner des idées", a-t-il dit. La police a néanmoins ouvert mardi une procédure pour "outrage à agent" contre le professeur. Placé mardi en garde à vue, ce dernier est a été libéré mercredi après-midi. Joint par l'AFP, le parquet de Strasbourg n'a souhaité faire "aucun commentaire".

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La rédaction de TF1info

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