EXPLICATIONS – Le PDG de la SNCF s’est exprimé pour la première fois dans les colonnes de "Ouest France" sur la panne qui a immobilisé près de 55.000 voyageurs en gare Montparnasse dimanche et lundi. "Les travaux de la LGV sont à l’origine de la panne", avance-t-il avant d’exprimer ses "plus sincères regrets".
Après le silence radio, l’heure des explications. Dans une interview accordée à nos confrères de Ouest France, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a réagi à l’incident qui a touché la gare Montparnasse et forcé près de 55.000 voyageurs à rester à quai ces dimanche et lundi. "Je tiens à leur exprimer mes plus sincères regrets. Lorsqu’on part en vacances, on s’attend à avoir le parcours le plus paisible possible. Ça n’a pas été le cas."
Nous avons alors fait le choix de donner la priorité à l’acheminement des passagers
Guillaume Pepy
Il le reconnaît bien volontiers : "La SNCF n’a pas suffisamment informé les voyageurs sur le développement de l’incident", en précisant que "la sécurité a été notre seule obsession pendant deux jours". "Nous avons détecté un problème sur le réseau samedi, en fin d’après-midi. Malgré nos efforts, nous n’avons pas pu le localiser dimanche, avant l’arrivée des voyageurs. Nous avons alors fait le choix de donner la priorité à l’acheminement des passagers, ce qui nous a laissé peu de temps pour effectuer de plus amples vérifications dans la nuit de dimanche à lundi", détaille-t-il dans les colonnes du quotidien.
Sur les causes de l’incident, le patron évoque "un défaut d'isolement électrique" repéré sur un poste de commande d’aiguillage à Vanves, sans mettre la maintenance de l’installation en cause. L’enquête devra déterminer pourquoi l’équipement est tombé en panne en plein week-end de chassé-croisé même si "on peut supposer que la forte sollicitation du réseau" en soit la cause.
Le patron de la SNCF a aussi tenu à rassurer tous les voyageurs qui n’ont pu effectuer leur trajet : ils seront remboursés intégralement. Tout comme les usagers ayant subi un retard supérieur à quatre heures. Pour les retards entre 30 minutes et quatre heures, les usagers seront remboursés à partir de 25% du prix du billet. Pour ce qui concerne les frais additionnels engagés par certains, Guillaume Pepy précise que les usagers peuvent faire une demande sur le site de la SNCF et qu'elle "sera traitée au cas par cas, en vue d'un remboursement".