Victimes d'attentats : le discours bouleversant de Yasmine Marzouk, rescapée de l'attentat de Nice

par Caroline PIQUET
Publié le 19 septembre 2016 à 11h51
Victimes d'attentats : le discours bouleversant de Yasmine Marzouk, rescapée de l'attentat de Nice

HOMMAGE AUX VICTIMES D'ATTENTATS - Rescapée de l'attentat du 14-Juillet, Yasmine Marzouk, 21 ans, a appelé les Français à ne "surtout pas faire d'amalgame car ces barbares n'ont ni loi, ni foi, ni religion", ce lundi, lors de la cérémonie d'hommage aux victimes des attentats, aux Invalides à Paris.

Du haut de ses 21 ans, elle a tenu le discours le plus poignant de cette cérémonie d'hommage aux victimes d'attentats. Yasmine Marzouk, rescapée et proche de victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet dernier, ne s'attendait pas à "devoir rendre hommage à [sa] ville, et encore moins à [sa] famille", commence la jeune femme, très émue, ce lundi à la tribune installée dans les jardins de l'intendant des Invalides, à Paris. 

"On pense souvent que cela n'arrive qu'aux autres, et pourtant, ce 14 juillet 2016, jour de Fête nationale, nos vies ont été bouleversées à jamais. Notre si belle Promenade se transforma, en l'espace de quelques secondes, en scène de guerre. Nous avons perdu des êtres si chers, trois membres de notre famille", souffle-t-elle, en ravalant ses larmes.

Ces barbares n'ont ni loi, ni foi, ni religion
Yasmine Marzouk, victime de l'attentat de Nice

Doucement, son discours prend une tonalité un peu plus politique. "Nous sommes une famille de confession musulmane, et il ne faut surtout pas faire d'amalgame, car ces barbares n'ont ni loi, ni foi, ni religion", lance Yasmine Marzouk, laissant, cette fois, ses sanglots couler franchement le long de ses joues. "L'histoire de ma famille, c'est l'histoire de 86 familles niçoises meurtries. Rien ni personne ne pourra atténuer nos peines, à part peut-être le temps", ajoute-t-elle. 

Puis la jeune femme profite de son passage à la tribune pour interpeller François Hollande. "Aujourd'hui, je m'adresse directement à vous monsieur le Président, mais aussi à vos successeurs, pour ma génération et celles à venir, pour mettre fin de manière définitive à ces actes de barbarie, (...) et que la haine cesse d'être attisée entre les différentes communautés", conclut-elle. 


Caroline PIQUET

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