"Parcoursup, c’est plus chaud que le Bac" : pour le dernier jour, les lycéens se ruent pour entrer leurs voeux

Publié le 13 mars 2018 à 18h15
"Parcoursup, c’est plus chaud que le Bac" : pour le dernier jour, les lycéens se ruent pour entrer leurs voeux

REVUE DE TWEET - C'était le dernier jour, ce mardi, pour que les lycéens entrent leurs voeux d'études secondaires. Les élèves sont donc allés tâter cette nouvelle plateforme. Comment cela s'est-il passé ? On est allé voir leurs réactions.

Face à quelque chose qu’on n’aime pas faire, il y a ceux qui affrontent l’obstacle le plus vite. Et ceux qui le repoussent jusqu’au dernier moment. C’est le cas de beaucoup de lycéens, qui se sont attelés ce mardi à remplir leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. 

Initialement, ils avaient jusqu'au mardi 13 mars 18 heures pour créer leur dossier sur le logiciel Parcoursup, petit nouveau qui remplace la plateforme APB, et ajouter toutes les formations qui les intéressent en matière d’études supérieures. Mais un peu après 18 heures, Parcoursup a annoncé sur son compte Twitter qu'"au vu de la grande affluence sur la plateforme en fin de journée et afin de permettre à tous les candidats qui ne l'auraient pas encore fait de formuler leurs vœux, il est décidé de repousser l'heure limite à 23h (heure de Paris)".

Compte à rebours

Le procédé peut donner un avant-goût d’examen, car, stress suprême, la plateforme permet de savoir combien de personnes postulent à la même formation... tout en affichant le nombre de places disponibles. 

Contrairement à l'an dernier, les vœux ne doivent plus être classés par ordre de préférence. 

Visiblement, certains enquillent les inscriptions tous azimuts. Un maximum de dix voeux peuvent en effet être formulés et jusqu'à 20 sous-vœux (les licences informatiques de plusieurs universités sur un même territoire, par exemple). Ce qui fait rire certains.

Mais quantité ne veut pas dire qualité pour d’autres...

Certains semblent en faire le minimum.

Une fois leurs vœux déposés, les élèves auront ensuite jusqu'au 31 mars pour finaliser leur dossier : ils doivent cette année rédiger quelques lignes de motivation pour chaque vœu, dans une fenêtre dédiée sur le site, joindre les documents éventuellement demandés par une formation, et ne surtout pas oublier de confirmer leurs vœux. Ce qui déjà fait râler parents ou élèves.

D’autres sont contre le système, estimant que le dispositif s’apparente à une sélection à l’entrée de la fac, jusqu’alors interdite.

Mais pour tous, le compte à rebours a commencé. Et certains élèves le vivent bien moins que d’autres. 

D'autres n'osent toujours pas affronter le mammouth numérique.

Et d'autres menacent d'être pris au piège, englués dans les nombreuses cases à remplir... Réussiront-il à tout boucler avant la fin ? Plus de suspens que dans "Fort Boyard", ça c'est sûr.

De leur côté, les professeurs et chefs d'établissement vont remplir une fiche baptisée "Avenir", en donnant leur avis sur les vœux inscrits par les élèves. Ce qui ne sera sans doute pas facile. Une note de l'Inspection générale de l’Education nationale, révélée mardi par Le Monde, alerte d'ailleurs sur "les difficultés philosophiques et techniques liées à l'examen des candidatures" par les universités.

Les réponses commenceront à tomber le 22 mai et le processus se fera au fil de l'eau, et non à dates fixes comme l'an dernier. Le ministère a pour objectif qu'au moins deux-tiers des réponses tombent avant les épreuves écrites du bac qui démarrent le 18 juin.

Sur Twitter, un professeur semble pointer quelques bugs informatiques. 

La fin de l’année scolaire marquera donc l'heure de vérité pour cette nouvelle plateforme. Si le système s'engorge et que des dizaines de milliers de candidats se retrouvent sans proposition ou en attente, Parcoursup pourrait être au final aussi mal-aimée qu'APB.

Avec ce système, a précisé le Premier ministre Edouard Philippe ce mardi à l’Assemblée nationale, "les lycéens peuvent postuler à toutes les formations qui les intéressent, qu’elles soient situées dans leur académie ou au dehors. Le gouvernement a fait le choix d’ouvrir la mobilité aux étudiants, là où l’ancien système le permettait trop peu".

Mais selon des syndicats étudiants et d'enseignants, opposés à Parcoursup, ce système de "pré-requis" s'assimile à de la sélection. Des partis de gauche avaient saisi le Conseil constitutionnel, qui a rejeté leur recours cette semaine et jugé le texte de loi sur ces nouvelles modalités d'accès à la fac conforme à la Constitution.


La rédaction de TF1info

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