HAUTE SÉCURITÉ - Ce week-end se tiendra la 33e édition des Journées européennes du patrimoine. Mais face à la menace terroriste, de nouvelles mesures ont été prises pour renforcer la sécurité.
Quelque 12 millions de visiteurs sont attendus. Ce week-end se tient la 33e édition des Journées européenes du patrimoine, placée cette année sous le thème de la citoyenneté. De l'Elysée aux plus petits monuments de France en passant par les ministères, près de 15.000 lieux seront ouverts au public dans tout l'hexagone. Mais face à la menace terroriste, la sécurité sera renforcée.
Plusieurs lieux fermés
Certains lieux seront même fermés. Le groupe France Télévisions a ainsi annoncé que les portes de ses locaux resteraient fermées ce week-end. Une décision motivée par la "crainte de ne pouvoir assurer une sécurité optimale", a indiqué la direction au Figaro. Et ce n'est pas un cas isolé. Europe 1 rappelle que l'abbaye de Soligny-la-Trappe sera elle aussi fermée au public pour la première fois depuis la création des Journées du patrimoine. Plusieurs lieux de Castres (le théâtre, la préfecture et la maison du préfet) seront également fermés.
Dans la commune de Beaulieu-sur-Mer, le maire a également décidé d'annuler les Journées du patrimoine. Selon lui, la mise en place de vigiles aux entrées des bâtiments coûte trop cher. "C’est plusieurs milliers d’euros qui sont dépensés alors que ça n’était pas prévu, explique-t-il à Europe 1. Cette année j’ai décidé de ne pas le faire".
"Il faudra être encore plus patient"
Des consignes ont été données cette année en matière de sécurité. Dans une circulaire, le préfet Hubert Weigel, en charge de la sécurité et de la sûreté, a détaillé des nouvelles mesures à respecter telles que la fermeture à la circulation des rues adjacentes, l'installation de plots en béton ou encore la mise en place de fouilles systématiques... Armez vous donc de patience si vous prévoyez de visiter des monuments très prisés.
Gendarmes, pompiers et militaires de l'opération Sentinelle seront également mobilisés pour assurer la sécurité des visiteurs. Lors d'un récent conseil des ministres, Audrez Azoulay et Bernard Cazeneuve ont tenu à préciser que rien n'allait changer dans les grands monuments où les sacs sont déjà systématiquement fouillés par des vigiles.
"Nous avons mobilisé la Police, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, les sentinelles et les gestionnaires des principaux sites concernés afin de trouver le plus juste équilibre entre la sécurisation indispensable des lieux de visite et le respect de l'objectif d'ouverture", ont indiqué les deux ministres. Il faudra donc être encore plus patient que d'habitude à l'entrée des monuments. L'année dernière, on comptait trois à quatre heures d'attente pour se balader dans les couloirs de Matignon ou de l'Elysée.