POLÉMIQUE - Quelques jours après l'article du "Parisien" décrivant le harcèlement de rue dont sont victimes les femmes dans le quartier La Chapelle-Pajol à Paris, l'association à l'origine d'une pétition à ce sujet, SOS Chapelle, a dénoncé les "rapides amalgames visant à stigmatiser une population" et la "tentative de récupération à des fins politiques".
L'heure d'une petite mise au point. Dans un message posté sur Facebook ce lundi, l'association SOS La Chapelle, à l'origine d'une pétition dénoncant le harcèlement dont seraient victimes les femmes dans le quartier de la Chapelle-Pajol à Paris, a souhaité "apporter quelques précisions" après "l'emballement médiatique".
L'association a, entre autres, été accusée d'avoir "ciblé" les populations immigrées dans sa pétition. Une dizaine de manifestants s'étaient rassemblés vendredi dans ce quartier du 18e arrondissement pour dénoncer un rassemblement de femmes qui, selon eux, visait les migrants. "Tout ça est une manipulation raciste d’associations qui ont tout fait pour expulser les migrants ces derniers mois", avait alors dénonce une manifestante dans les colonnes du Parisien.
Réponse du principal intéressé sur Facebook : "Notre pétition ne vise aucun public (...) Nous ne cautionnons absolument pas les articles et reportages faisant de rapides amalgames visant à stigmatiser une population". Et d'affirmer : "Pendant ce week-end, nous avons rencontré des associations d'aides aux réfugiés, nous leur avons proposé de nous rencontrer pour unir nos forces et trouver des solutions durables".
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L'association a également dénoncé les "tentatives de récupération à des fins politiques de cette pétition à trois semaines du premier tour des législatives", tout en précisant travailler avec tous les partis ét élus de "bonne volonté" tels que Ian Brossat (PCF), Colombe Brossel (PS) ou Babette de Rozières (LR).
Vendredi dernier, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et la candidate LR aux législatives dans les 18e et 19e arrondissements de la capitale s'étaient rendues dans le quartier pour "écouter le témoignage poignant des habitants de La Place de la Chapelle". Valérie Pécresse en avait appelé au président de la République avec le hashtag #insécurité.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait réagi le même jour. Dans un communiqué écrit conjointement avec la préfecture de police, la mairie avait affirmé avoir "identifié cette problématique depuis plusieurs semaines" et "déployé un dispositif dédié pour sanctionner les auteurs de ces actes et permettre au plus vite un retour à la normale".