Les femmes craignent de plus en plus d'être discriminées au travail

par Loïc LE CLERC
Publié le 6 octobre 2016 à 11h42
Les femmes craignent de plus en plus d'être discriminées au travail
Source : FRANCE PRESSE VOIR / AFP

ÉGALITÉ - Un sondage pour le Medef montre que les femmes craignent de plus en plus d'être discriminées, notamment pour leur âge. Les hommes, eux, se rassurent...

Les femmes ont de plus en plus peur d'être discriminées sur leur lieu de travail, en raison de leur genre mais aussi de leur âge. De leur côté, la crainte des hommes de se voir discriminés est bien moins importante. C'est le résultat d'un sondage TNS Sofres commandé par le Medef et publié ce jeudi 6 octobre.

Au total, 55% des salariés redoutent une discrimination contre 56% l'année dernière, selon ce cinquième baromètre national de "perception de l'égalité des chances". Mais hommes et femmes ne sont pas dans la même dynamique. L'inquiétude des femmes à cet égard est en hausse à 61% (+4 points par rapport à 2015). Dans le même temps, pour les hommes, c'est en baisse à 51% (-4 points). C'est l'écart le plus important depuis cinq ans.

L'âge, première crainte de discrimination

Pour les femmes comme pour les hommes, le premier motif de discrimination le plus redouté est désormais l'âge. 36% des salariées mentionnent ce motif, contre 37% pour les hommes. Les femmes craignent également d'être discriminées en raison de leur genre (29%), de leur situation familiale (22%), de leur état de santé (20%), de leur apparence physique ou encore de leur niveau de diplôme (18%). Chez les hommes, 21% citent le niveau de diplôme et 18% l'apparence physique, juste derrière l'âge.

Cependant, 77% des salariés (+5 points en un an) pensent que le respect des diversités et l'égalité des chances est prioritaire ou important pour leur entreprise, et 75% (+5 points) que l'équilibre vie privée/vie professionnelle est prioritaire ou important.

Religion et entreprise

"L'indice de facilité de carrière" (perception des chances d'être recruté dans une entreprise, d'occuper un poste en contact avec la clientèle ou à haute responsabilité) progresse ainsi pour tous les profils cités (personne homosexuelle, noire, mère d'enfants en bas âge, plus de 50 ans, obèse, handicapée ...), sauf pour les personnes portant un signe religieux visible (-3 points à 52%).

56% des salariés jugent facile d'aborder leurs convictions religieuses en entreprise (-5 points). Seuls 6% des salariés (hommes et femmes confondus) estiment qu'ils pourraient être victimes de discrimination en raison de leurs convictions religieuses. Mais le Medef tient à commenter que ce petit chiffre n'en fait pas un "non-sujet".


Loïc LE CLERC

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