Logements inoccupés ou insalubres : la mairie de Paris s'attaque aux chambres de bonnes

Publié le 10 octobre 2016 à 16h18, mis à jour le 10 octobre 2016 à 17h02
Logements inoccupés ou insalubres : la mairie de Paris s'attaque aux chambres de bonnes
Source : URMAN LIONEL/SIPA

SOUS LES TOITS - Ce lundi, la mairie de Paris a dévoilé le plan qu'elle souhaite mettre en oeuvre pour mieux exploiter les 114.000 chambres de bonnes de la capitale, insalubres ou inutilisées du fait de leur trop petite surface.

Les logements manquent au cœur de la capitale. Alors pour agrandir son parc immobilier, la mairie de Paris a décidé de s’attaquer aux chambres de bonnes. La capitale en compterait 114.000, selon l'Apur (atelier urbain d'urbanisme). La moitié seraient vides, car d’une superficie inférieure à 9m2,  et les autres insalubres ou encore louées bien trop cher. Au total, plus d’un million de m² seraient inutilisés sous les toits des immeubles haussmanniens. 

C’est pourquoi, lors du prochain Conseil de Paris qui se tiendra au mois de novembre prochain, la Ville présentera un plan pour "transformer 1000 chambres de bonnes d’ici 2020", a indiqué à l’AFP l’adjoint au Logement Ian Brossat. "Nous cherchons à utiliser tous les leviers pour produire de nouveaux logements. Là, nous avons identifié un gisement nouveau", explique-t-il. La mairie a deux enjeux, ajoute l’élu : "lutter contre l’insalubrité" et "utiliser les espaces vacants ou insalubres pour créer de nouveaux logements".

Un budget de dix millions d'euros

Le plan de la Ville prévoit d’inciter les propriétaires à regrouper des chambres et faire des travaux. Ils pourront pour cela bénéficier du dispositif Multiloc', qui subventionne à hauteur de 14.000 euros une part des travaux nécessaires pour qu’un propriétaire remette son logement sur le marché, à un prix modéré. Aussi, les chambres appartenant aux bailleurs sociaux de la mairie seront libérées puis regroupées pour être transformées en HLM de type F3. Quant au parc privé, un budget de dix millions d’euros sera alloué à la Soreqa (société de requalification des quartiers anciens) pour acquérir à l’amiable ou par expropriation des chambres insalubres. Elles seront ensuite cédées à un bailleur social. Le but de la mairie est de créer plus de mixité sociale dans l’ouest parisien, où se trouvent la majorité des chambres de bonnes.

Selon une étude de l'Apur de novembre 2015, 51% des 114.000 chambres de bonnes font moins de 9m2 et ne peuvent donc pas être louées. 37% des occupants ont entre 35 et 59 ans, 32% ont entre 20 et 34 ans. Surtout, 50% des locataires sont des actifs ayant un emploi, contre 12% d'étudiants et 12% de chômeurs.

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La rédaction de TF1info

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