Manif de jeudi contre la Loi Travail : finalement, le gouvernement pourrait laisser défiler les manifestants

Publié le 21 juin 2016 à 15h45
Manif de jeudi contre la Loi Travail : finalement, le gouvernement pourrait laisser défiler les manifestants

RAPPORT DE FORCE - Après 48 heures de polémique, le gouvernement pourrait finalement laisser les manifestants défiler jeudi contre la loi Travail, selon une information du Parisien. Jusqu'ici, le ministère de l'Intérieur ne souhaitait autoriser qu'un rassemblement statique.

Ils n'ont que faire des consignes du gouvernement. Les syndicats engagés contre le projet de loi Travail ont réaffirmé mardi leur souhait de défiler jeudi 23 juin entre Bastille et Nation, à Paris, contre l'avis initial de Bernard Cazeneuve. Reçus dans la matinée par le ministre de l'Intérieur, ils ont refusé "catégoriquement" la demande des autorités d'organiser un rassemblement statique. Ils ont en outre promis "des propositions alternatives de manifestations itinérantes".

Selon Le Parisien , la préfecture de police aurait finalement indiqué, contre toute attente, qu'elle permettrait un défilé dans les rues de la capitale. Elle aurait retenu deux options, à la place du parcours Bastille-Nation initialement souhaité par les syndicats : Bastille-place d'Italie, ou Denfert-Rochereau-place d'Italie.

Exit le "rassemblement statique"

Si l'accord est confirmé, il mettra fin à 48 heures de rapport de force entre les syndicats opposés à la loi Travail et le gouvernement. Lundi, le ministre de l’Intérieur avait adressé une lettre à Philippe Martinez, le patron de la CGT, lui demandant d'opter pour un "rassemblement statique" et non un défilé, suite aux violences et aux dégradations commises en marge de la manifestation du 14 juin dernier, qui ont entraîné une violente polémique entre l'exécutif et la CGT . Pour le premier flic de France, une nouvelle manifestation du même type n'était tout simplement "pas envisageable".

Malgré les menaces d’interdiction, les sept syndicats, qui dénonçaient  un acte "extrêmement grave" , ont prévu deux nouvelles journées de mobilisation, celle du 23 juin, mais aussi le 28 juin, partout en France. Pour Paris, l'intersyndicale d'Ile-de-France (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL) a transmis en fin de semaine dernière à la préfecture une demande officielle pour manifester à partir de 14 heures. Une pétition nationale lancée par un élu Front de gauche, s'opposant à toute interdiction de manifester,  a réuni plus de 122.000 signatures .

La droite divisée

Le parti Les Républicains a de son côté appelé dès lundi à "l'interdiction" de la manifestation. "Il ne faut pas attendre que le lait soit renversé pour pleurer, ne pas attendre jeudi soir pour constater des débordements, il faut anticiper", a justifié son porte-parole, le député Guillaume Larrivé. 

A droite toutefois, il y a des divergences. Candidat à la primaire et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino a estimé qu'il est "très difficile dans une démocratie d’interdire l’expression d’une démocratie [...] Ce n’est pas une solution, ça ne fait qu’abaisser l’autorité de l’Etat".

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La rédaction de TF1info

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