Manifestation contre la loi travail : un photographe toulousain frappé à coups de matraque

Anaïs Condomines
Publié le 31 mars 2016 à 17h39
Manifestation contre la loi travail : un photographe toulousain frappé à coups de matraque

VIOLENCE POLICIERE - Photographe envoyé par une agence de presse sur la manifestation des étudiants contre la loi Travail à Toulouse, Maxime Reynié s’est retrouvé sur le chemin d’une charge de CRS. Malgré son brassard "presse", il a reçu des coups qui se sont soldés par trois points de suture au crâne. Il raconte à metronews sa mésaventure.

Il est encore un peu sonné par son après-midi de travail. Maxime Reynié, photographe toulousain, couvrait ce jeudi 31 mars la manifestation étudiante contre la loi Travail pour l’agence de presse Citizenside. Aux alentours de 14 heures, il s’est retrouvé aux urgences après avoir reçu, dit-il, un coup de matraque de la part des CRS. Résultat des courses : trois points de suture au niveau du crâne.

Contacté par metronews à sa sortie de l’hôpital, le photographe de 25 ans nous raconte comment s’est déroulé l’incident : "Vers la fin de la manifestation, le mouvement a dégénéré. Il y avait des jets de grenades d’un côté et des jets de pavé de l’autre. Avec d’autres photographes, on s’est retrouvés au milieu, comme d’habitude. J’étais en train de prendre des photos lorsque les CRS ont chargé. J’ai eu le temps de me retourner pour agiter mon brassard et de leur crier que j’étais de la presse. Mais je me suis rapidement retrouvé au sol. J’ai reçu des coups de boucliers de toutes parts et surtout un coup de matraque sur le crâne. Ça m’a complètement sonné."

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"Il m'a tiré de là"

Désorienté au milieu de l’empoignade, le journaliste reçoit alors l’aide… d’un autre CRS. "Un supérieur a fini par me tirer de là. Il m’a mis à l’écart en disant qu’il était désolé. Ensuite, je me suis traîné comme j’ai pu jusqu’à l’hôpital, à quelques centaines de mètres, en me faisant aider sur le chemin."

Un nouvel épisode de violence policière qui survient près d'une semaine après la première mobilisation des étudiants et la diffusion d'une vidéo édifiante . Le policier, qu'on voit alors frapper un étudiant au visage est actuellement au cœur d'une enquête menée par la police des polices (IGPN). Maxime Reynié, lui, ne compte pas porter plainte.

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Anaïs Condomines

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