Mont-de-Marsan : 7 surveillants de prison blessés à coups de poing par un détenu radicalisé

Publié le 16 janvier 2018 à 9h00, mis à jour le 16 janvier 2018 à 10h32
Mont-de-Marsan : 7 surveillants de prison blessés à coups de poing par un détenu radicalisé
Source : GEORGES GOBET / AFP

AGRESSION - Une source proche de l'administration pénitentiaire a confirmé à LCI que sept surveillants de la prison de Mont-de-Marsan, dans les Landes, avaient été blessés par un détenu. Ce dernier, "radicalisé" selon la CGT, a été placé en garde à vue.

Une nouvelle agression, en plein mouvement des surveillants pour dénoncer leurs conditions de travail et le manque de sécurité. Lundi, en fin de journée, un détenu s'en est pris à coups de poings à plusieurs agents pénitentiaires de la prison de Mont-de-Marsan (Landes), a rapporté le syndicat FO. L'agression a été confirmée à LCI par une source proche du dossier, selon laquelle sept agents ont été blessés dans l'attaque. 

"L'agression eu lieu à la suite d'une fouille. Le détenu se rendait au sport avec un sac, qui a déclenché le portique de sécurité. Comme l’exige la procédure, les personnels ont alors procédé à une fouille. C’est suite à cela que le détenu s’est énervé et a agressé les agents." Envoyé au quartier disciplinaire, il aurait continué de se débattre. Il a fallu neuf agents pour le maîtriser, a précisé à l'AFP Ludovic Motheron délégué CGT au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan.

Le détenu a été placé en garde à vue. Il doit être présenté en comparution immédiate à Bordeaux, mardi. L'homme, incarcéré pour meurtre, mais sans lien avec le terrorisme, selon l'administration pénitentiaire, était "radicalisé", affirme la CGT. Toujours selon le syndicat, trois agents souffrent de fractures.

Surveillants en colère

Cette nouvelle agression intervient alors que les surveillants de prison ont décidé de bloquer certains sites pénitentiaires après l'agression de trois de leurs collègues à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Les trois hommes avaient été attaqués jeudi dernier par le détenu Christian Ganczarski. Il purge là une peine depuis 2009 pour sa participation à l'attentat de Djerba en 2002. Lundi soir, il a été mis en examen pour "tentatives d'assassinats" par un juge antiterroriste, et a été écroué une nouvelle fois. 

Devant cette agression, les syndicats pénitentiaires avaient dénoncé des conditions de travail qui se dégradent et avaient appelé à des blocages de prison dès lundi. Lundi soir, quelque 300 surveillants pénitentiaires ont bloqué la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, et ont installé des barricades et plusieurs palettes enflammées. Trois syndicats, l'Ufap-Unsa Justice, CGT et FO ont appelé à poursuivre le mouvement mardi.


La rédaction de TF1info

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