Moselle : des militants de Greenpeace tirent un feu d’artifice depuis la centrale de Cattenom

Publié le 12 octobre 2017 à 8h38, mis à jour le 12 octobre 2017 à 9h29
Moselle : des militants de Greenpeace tirent un feu d’artifice depuis la centrale de Cattenom

COUP DE FORCE – Des militants de Greenpeace ont pénétré la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), ce jeudi matin, avant de tirer un feu d’artifice près d’une piscine de d'entreposage de combustible usé. Mardi, l'ONG avait remis aux autorités un rapport alarmant sur la sécurité défaillante des centrales nucléaires françaises. Selon nos informations, huit ont été interpellés.

Greenpeace est au cœur de l’actualité des centrales nucléaires cette semaine. L’ONG a remis mercredi un rapport sur la vulnérabilité des installations françaises en termes de sécurité. Jeudi matin, ses militants ont mis leurs conclusions en application en s’introduisant dans la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Selon nos informations, les forces de l'ordres ont procédé à 8 interpellations.

Ils voulaient "dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité", montrer que la sécurité n’était pas optimale. Et pour symboliser le tout, ils ont tiré un feu d’artifice près d’une piscine d'entreposage de combustible usé. "Alors qu’EDF, l’exploitant des centrales nucléaires françaises, prétend sécuriser les centrales, les militant-e-s de Greenpeace France pointent du doigt le manque de protection des parties les plus fragiles des installations", écrit l’organisation environnementale dans un communiqué.

Huit militants interpellés

EDF a de son côté annoncé sur Twitter que les militants avaient été "stoppés par les gendarmes" et n'avaient pas accédé "à la zone nucléaire", précisant que leur intrusion n'avait pas eu d'impact "sur la sûreté des installations". Les huit militants présents ont été interpelés par la gendarmerie et placés en garde à vue.

"Depuis des années, Greenpeace France dénonce les risques inhérents à ces installations. Les risques sont connus et reconnus par les autorités en charge de la sécurité. Mais rien ne change !", déplore Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. "Faut-il attendre qu’un acte de malveillance subvienne sur une centrale pour qu’EDF sorte enfin du déni dans lequel elle est engluée ? EDF doit agir dès maintenant en bunkerisant les piscines d’entreposage de combustible usé. Il en va de la sécurité des populations en France et en Europe", s'inquiète-t-il.


La rédaction de TF1info

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